Intérêts Privés

INVESTIR DANS UN LOGEMENT DÉJÀ LOUÉ À L’ANNÉE ?

RecheRche d’un Revenu complément­aiRe

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MALIN POUR SE PROCURER UN REVENU COMPLÉMENT­AIRE

si vous n’envisagez pas l’achat d’un bien immobilier pour l’habiter immédiatem­ent, investir dans un logement occupé peut vous permettre de faire une bonne affaire.

Acheter un logement habité par un locataire intéresse différents types d’investisse­urs : ceux qui y voient une occasion de diversifie­r leur patrimoine avec la perspectiv­e de faire une plus-value intéressan­te lorsqu’ils le revendront vide ; ceux qui veulent se constituer un patrimoine locatif en évitant les démarches liées à la recherche d’un locataire (et en ayant un aperçu immédiat de la rentabilit­é de la location) ; et ceux qui envisagent, à moyen ou long terme, de reprendre le logement pour l’habiter, une fois les lieux libérés (expatriés, futurs retraités, …).

Un logement occUpé coûte moins cher et sa rentabilit­é est connUe

Ce type d’acquisitio­n peut permettre de bénéficier d’une décote (voir encadré) variant, en moyenne, entre 10 à 15 % par rapport au prix de vente d’un logement identique vendu libre de tout occupant (1). Autre atout : le locataire étant déjà en place, outre que vous êtes dispensé, pour en trouver un, de toutes les recherches fastidieus­es (annonces, étude des dossiers, …), vous connaissez par avance la rentabilit­é de votre investisse­ment puisque le montant du loyer restera inchangé après la vente. Par ailleurs, les banques seront moins frileuses pour vous prêter de l’argent puisque les mensualité­s seront - en tout ou partie - couvertes par des loyers que vous êtes déjà assuré de percevoir lorsque vous ferez votre demande de prêt.

les précaUtion­s à prendre avant d’acheter

Comme pour tout achat immobilier, une visite préalable des lieux, pour constater l’état du bien, s’impose. Vous devez également être bien attentif à l’emplacemen­t du logement (proximité des commerces, écoles, transports, …). En effet, si le locataire en place décide de déménager, et que vous ne souhaitez ni reprendre ni vendre le logement, vous devrez alors en trouver un nouveau. Ce sera plus facile si le logement est bien situé. En outre, si, à moyen terme, vous envisagez de reprendre le logement pour y habiter, vous devez vous montrer aussi exigeant que si vous y emménagiez immédiatem­ent.

Prenez des informatio­ns sur le locataire (y a-t-il des incidents de voisinage, de paiements, …?). Pour savoir si les loyers ont été régulièrem­ent payés, demandez au vendeur l’historique des preuves du paiement régulier du loyer par le locataire, et vérifiez qu’aucun litige entre les deux parties n’est en cours. « Un vendeur, tenté de cacher des informatio­ns à l’acheteur qui, s’il en avait eu connaissan­ce avant la vente, n’aurait pas acheté, s’expose à une procédure pour vices

cachés », avertit Marthe Gallois, juriste chez PAP.fr. Comme il vous sera difficile de demander au vendeur ses relevés de comptes, « il ne faut pas hésiter à lui demander de faire une déclaratio­n sur l’honneur reconnaiss­ant qu’il n’y a pas eu d’incident de paiement dans l’acte de vente, devant le notaire », conseille-t-elle.

Nouvel acquéreur et… Nouveau bailleur

En tant qu’acquéreur d’un logement occupé, vous en devenez également par voie de conséquenc­e, le bailleur. Le bail que vous reprenez se poursuivra dans les mêmes conditions que celles prévues dans le contrat signé par l’ancien propriétai­re, sans pouvoir les modifier. Il est donc fondamenta­l de bien étudier les différente­s clauses y figurant (notamment le montant du loyer). « S’il n’est pas nécessaire de rédiger un nouveau contrat de location, le nouveau propriétai­re doit prévenir le locataire du changement de bailleur afin qu’il sache que c’est à lui qu’il devra désormais régler le loyer », explique Marthe Gallois. « Attention à récupérer le contrat original», recommande-t-elle. «Il ne faut pas se contenter d’une copie qui aura moins de valeur juridique en cas de litige avec le locataire ». En tant que nouveau bailleur, c’est à vous qu’il reviendra de rendre en fin de bail, le dépôt de garantie versé par le locataire lors de la signature du contrat. À vous donc de demander au vendeur qu’il vous le restitue ou qu’il soit intégré dans la négociatio­n du prix de vente. Si le paiement des loyers était garanti par une caution solidaire, cet engagement se transmet au nouveau bailleur, sauf clause contraire prévue dans le contrat de cautionnem­ent précisant que la personne se portant caution réserve son engagement au seul propriétai­re des lieux au moment de la signature du bail. En revanche, si le vendeur avait souscrit une assurance contre les loyers impayés, cette dernière n’est pas transmissi­ble et sera automatiqu­ement résiliée du fait de la vente.ll

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