Intérêts Privés

CalCul éConomique aveC Charge émotionnel­le

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Lorsque l’on vend en viager, et cela quel qu’en soit le contexte (vente de gré à gré à un acheteur personne physique ou vente à un fonds mutualisé), la transactio­n a un double aspect.

• Économique : trouver une solution financière permettant de rester chez soi le plus longtemps possible, tout en bénéfician­t d’un revenu complément­aire régulier. Le vendeur en viager propose son logement à tous les acquéreurs, individuel­s ou fonds. La solidité financière de ces derniers rassurent, mais même en viager de gré à gré le risque d’impayé de rente avoisine zéro. Le défaut de paiement est trop risqué pour l’acquéreur (en ce cas, il perd tout), lequel a plutôt intérêt à revendre s’il ne peut plus servir la rente.

« Ce marché secondaire de la revente représente 15 % des viagers », précise Stanley Nahon.

• Émotionnel : ce que le vendeur vend, c’est un bien qui représente souvent 90 % de son patrimoine, et entre 35 à 40 années de travail. De surcroît, ce logement peut avoir vu grandir les enfants jusqu’à leur départ du foyer. Ce n’est pas neutre. Dans ce contexte particulie­r, la subjectivi­té du vendeur est importante. Par rapport à l’acquéreur qui se trouve en face, ses réactions affectives peuvent varier. « Certains vendeurs souhaitent ne pas avoir affaire à un acquéreur personne physique, mais pour d’autres c’est tout le contraire ! », souligne Stanley Nahon. Ces derniers ne veulent pas vendre à un fonds, préférant avoir une relation de personne à personne avec un acquéreur qui va les « suivre » pendant une durée assez longue, entre 15 et 20 ans.

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