Intérêts Privés

QUESTIONS À AHMED RHLIOUCH* (ASAC-FAPÈS)

-

IP - En rente survie, quels sont les montants mensuels moyens que l’on peut escompter ? Si les parents souscriven­t à 50 ans, quel est le montant de la prime annuelle ?

• Il y a le choix entre trois montants mensuels : 150 €, 250 € et 500 €. Pour un parent âgé de 50 ans en 2018, et un enfant handicapé âgé de 15 ans, le montant de prime à payer varie selon le mode de cotisation (temporaire, viagère ou unique), et selon le montant de la rente. Pour une rente annuelle de 1 800 € (150 €/ mois), la cotisation annuelle est de 4 242 € en temporaire jusqu’à 70 ans, 2 458 € en viager, 76 636 € en prime unique. Pour une rente annuelle de 6 000 € (500 €/ mois), ces montants passent respective­ment à 14 140 €, 8 194 €, et 255 454 €. Je ne conseille jamais la prime unique, car elle est trop pénalisant­e en cas de décès rapide du souscripte­ur, et car la réduction d’impôt ne s’applique qu’une seule fois (au lieu de chaque année).

IP - Pourquoi inciter les familles à souscrire une rente survie plutôt qu’un contrat d’épargne handicap avec sortie en rente ?

• La rente survie permet de pérenniser l’aide que les parents apportent de leur vivant (la rente annuelle peut atteindre 12 000 €, soit 1 000 € mensuels, si les deux parents souscriven­t). L’épargne handicap est un facteur de valorisati­on, pour un capital transmis sans impôt jusqu’à 159 325 € quel que soit le lien de parenté. Le principal conseil aux parents, c’est de ne pas prendre de décisions définitive­s trop tôt, et, en tous cas, pas avant les 20 ans de l’enfant : âge auquel son degré d’autonomie est connu, et où les dispositif­s tels que l’AAH se mettent en place. * responsabl­e du programme Handicap ASAC-FAPES

Newspapers in French

Newspapers from France