LES MESURES POUVOIR D’ACHAT
Pour tenter d’apaiser le climat social, les pouvoirs publics accélèrent la cadence en avançant l’entrée en vigueur de deux mesures initialement étalées sur le quinquennat. Bas salaires. L’augmentation annoncée de 100 € par mois pour les « smicards » correspond, en fait, à la revalorisation annuelle du salaire minimum (+ 1,5 %, soit + 20 € par mois) à laquelle s’ajoute la prime d’activité de 80 € versée par la CAF et la MSA (sous réserve du niveau total des revenus du ménage). La revalorisation de cette prime d’activité était déjà prévue, à raison de 20 € par an jusqu’en 2022. Cette prime d’activité étant soumise à condition de ressources, le plafond serait relevé : les salariés percevant jusqu’à 1,5 SMIC (1 720 € net environ) pourraient y avoir droit.
Heures supplémentaires et prime. Prévue en septembre, la réduction de cotisations salariales sur les heures supplémentaires ou complémentaires (temps partiels) est applicable depuis le 1er janvier 2019. Ce qui est nouveau c’est leur exonération d’impôt pour les salariés concernés. Une même totale défiscalisation (impôt, charges sociales, CSG) est accordée à la prime exceptionnelle jusqu’à 1000 € (sous réserve de ne pas gagner plus de 3 SMIC) que les entreprises peuvent verser jusqu’au 31 mars 2019.