QUE FONT-ILS DE NOTRE PATRIMOINE ? LA TOUR PARIS-LYON
24 mois. C’est le temps qu’il aura fallu à Pitch Promotion et Studios architecture pour donner une nouvelle vie à cette tour vieillissante du 12e arr. de Paris. Récit des coulisses de cette métamorphose. Les travaux de restauration : Un tour de bureaux t
Finie l’époque de l’immeuble de bureaux années 70 ! Depuis le mois d’octobre, la tour Paris Lyon (à Paris), c’est un hôtel 4 étoiles comprenant 249 chambres, un espace de restauration, une salle de fitness, un centre de conférence et un parking. L’aventure de cette renaissance a débuté il y a 5 ans. « Comme il y avait eu 45 ans d’utilisation et peu de travaux, l’ensemble se trouvait en mauvais état », indique Thierry Dourdet, directeur général Bureaux et valorisation du promoteur Pitch Promotion. Il fallait donc complètement restructurer l’immeuble. « Cela aurait évidemment coûté moins cher de tout démolir et de reconstruire un nouveau bâtiment, mais la Ville l’interdit », explique Thierry Dourdet. « Nous avons donc gardé la structure d’origine, les planchers, la gaine d’ascenseur, les escaliers principaux et démonté tout le reste. » L’opération a débuté par un curage et un désamiantage, puis ce fut le tour du gros oeuvre en août 2016. « Nous avons cassé l’un des trois niveaux de sous-sol existants, qui avaient jusque-là fonction de parking, pour en faire une aire de livraisons », détaille Philippe Jouanneault, associé chez Studios architecture. « La proximité de la Seine nous imposait par ailleurs de rendre la tour étanche aux crues centennales, comme un sous-marin. Nous en avons profité au passage pour ajouter une isolation thermique et phonique. » Côté design, c’est un style très épuré qui a été choisi. « La façade en béton fibré blanc est parcourue de filets lumineux qui font écho aux voies de chemin de fer avoisinantes », témoigne
Eric Gratacap, qui l’a dessinée. Derrière, se dresse un immense mur végétal qui donne un peu de fraîcheur au quartier. La décoration intérieure s’inspire quant à elle de l’histoire artisanale du Viaduc des Arts tout proche. « Exposer de vieux outils, de vieux téléphones… est une autre façon d’inscrire le projet dans son environnement », insiste Philippe Jouanneault.