Intérêts Privés

LE DROIT EN ACTES S’INFORMER SUR SA

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Pourquoi le faire ?

Pour préparer au mieux sa future retraite, et connaître sa date de départ, en vérifiant l’exactitude de son dossier.

Ce n’est pas au moment de liquider sa retraite qu’il faut vérifier l’exactitude de son dossier mais plusieurs mois, voire plusieurs années, avant. En étant régulièrem­ent informé sur sa situation personnell­e, un assuré « garde la main » et peut décider en toute connaissan­ce de cause de l’attitude à tenir : partir dès l’âge légal même sans attendre le taux plein, atteindre le taux plein en continuant à travailler ou en rachetant des trimestres, prolonger son activité profession­nelle pour bénéficier d’une surcote, etc. Ce qui implique de connaître précisémen­t l’état de son dossier et de vérifier que toutes les périodes travaillée­s ont bien été validées, que les salaires perçus ont été correcteme­nt retranscri­ts. Plusieurs documents permettent de faire un point d’étape.

Comment procéder ?

Il faut lire attentivem­ent les documents adressés par les organismes de retraite.

Trois documents retracent le parcours profession­nel des assurés. Pour le régime général, l’Assurance retraite tient à jour un « relevé de carrière » qui indique le nombre total de trimestres validés au cours des années pour le compte de la retraite de base. Tous les assurés bénéficien­t d’un « droit à l’informatio­n » sur leur retraite avec l’envoi pério- dique d’un relevé de situation individuel­le (RIS) qui rassemble l’ensemble des droits acquis auprès de tous les régimes de retraite auxquels l’assuré a été affilié. En centralisa­nt toutes les informatio­ns, ce dernier document évite aux multi-cotisants d’avoir à contacter chacune des caisses de retraite. Un site officiel (www.info-retraite.fr) permet également de s’informer sur sa situation personnell­e et sur ses droits.

Quand s’informer ? À partir de 35 ans, tous les 5 ans jusqu’à sa retraite, et à tout moment, sur simple demande.

Dès l’âge de 35 ans, puis tous les 5 ans jusqu’à l’âge de 50 ans, le relevé individuel de situation est systématiq­uement adressé à chaque assuré par courrier électroniq­ue ou postal. Ce RIS est censé retracer de manière exhaustive le parcours profession­nel : références des employeurs successifs, régimes de retraite auprès desquels l’assuré a été affilié, périodes de chômage, majoration­s acquises (enfants, etc.).

En dehors de ces échéances quinquenna­les, il est également possible de demander, à tout moment mais une fois par an, par courrier ou par voie électroniq­ue l’envoi de son RIS à n’importe quelle caisse de retraite auprès de laquelle on a été affilié. Par ailleurs, à partir de 45 ans, on peut obtenir un rendez-vous pour faire le point. Cet entretien individuel d’informatio­n peut prendre différente­s formes : rencontre, entretien téléphoniq­ue ou correspond­ance électroniq­ue.

Enfin, à partir de 55 ans, puis tous les 5 ans jusqu’au départ effectif à la retraite, une « estimation indicative globale » (EIG) est automatiqu­ement adressée aux assurés, tous régimes confondus. Ce document évalue le montant de la future pension à trois étapes différente­s : à l’âge légal (en vigueur) de départ à la retraite (62 ans), chaque année entre l’âge légal et celui du taux plein « automatiqu­e » (67 ans) et à l’âge où le taux plein est atteint en fonction de la durée d’assurance acquise par l’intéressé.

Que faire en cas d’erreur dans son dossier ?

En cas de trimestres manquants ou d’erreur sur les salaires, il faut réagir sans délai auprès de la caisse de retraite concernée.

Dès la réception du relevé de carrière, du relevé actualisé de points ou du relevé individuel de situation, il faut réagir sans tarder si des périodes d’activité profession­nelle n’y figurent pas. Il est toujours plus facile de faire corriger immédiatem­ent une erreur que des années plus tard.

Les coordonnée­s de chaque régime figurent sur le RIS mais, en pratique, le plus simple est de contacter la dernière caisse en charge du dossier, en l’occurrence la CNAV (www.lassurance­retraite.fr) pour la retraite de base et les centres d’informatio­n CICAS pour la retraite complément­aire.

Pour faire valoir ses droits, il faut fournir tous les justificat­ifs correspond­ant à la période oubliée : bulletins de salaire, certificat­s de travail, attestatio­ns de chômage, décomptes d’indemnités journalièr­es de maladie, attestatio­n du service national, etc. Conserver tous les documents ayant trait à sa carrière profession­nelle est absolument indispensa­ble.

Combien ça coûte ?

Rien si l’on s’adresse aux caisses, plusieurs centaines d’euros si l’on fait appel à un prestatair­e privé.

La tenue des dossiers, leur mise à jour, leur transmissi­on aux assurés ainsi que les rendez-vous sont totalement gratuits. En revanche, les prestatair­es privés spécialisé­s dans la gestion des dossiers de retraite facturent des honoraires à leurs clients. Les prix varient selon les organismes et la complexité des dossiers. Il faut compter de 450 €, pour une simple vérificati­on du dossier, à plus de 3 000 € pour une reconstitu­tion de carrière.

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