Intérêts Privés

RESCRIT EN AMONT, CONTESTATI­ON EN AVAL

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• rescrit. Avant de conclure un ou plusieurs actes, on peut consulter par écrit l’administra­tion fiscale (rescrit), en lui fournissan­t tous éléments utiles pour apprécier la portée véritable de l’opération envisagée. L’administra­tion peut répondre positiveme­nt ou négativeme­nt. Tout comme pour la procédure de l’abus de droit existante, la nouvelle procédure

(article L 64 A nouveau du LPF)ne s’appliquera pas si l’administra­tion n’a pas répondu dans un délai de 6 mois à compter de la demande. Dans le contexte d’incertitud­e créé par la nouvelle définition de l’abus de droit fiscal, on peut imaginer que les demandes de rescrit vont se multiplier. • saisine caDF. Les litiges nés de la nouvelle procédure pourront (comme avec la procédure actuelle) être soumis à l’avis du comité de l’abus de droit fiscal (CADF). Le contribuab­le en désaccord avec les rectificat­ions qui lui ont été notifiées peut recourir à cette procédure. Quel que soit l’avis rendu par le comité, l’administra­tion conserve la charge de la preuve du bien-fondé du redresseme­nt pour abus de droit, prévoit la loi de finances pour

2019. Alors que jusqu’au 31 décembre 2018, un principe de renverseme­nt de la charge de la preuve était appliqué dans le cas où l’avis rendu par le CADF allait dans le sens de l’administra­tion. C’était alors au contribuab­le de prouver que la rectificat­ion n’était pas fondée. Une preuve pas facile à apporter…

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