Visite historique des lieux :
La tour née en 1974 est l’oeuvre d’un grand architecte
De lui, on connaît surtout l’oeuvre considérable qu’il a laissée dans la ville de Limoges : la cité-jardin de Beaublanc édifiée de 1922 à 1924 pour les familles d’ouvriers, les Coutures, un ensemble de 33 immeubles HLM, le pavillon frigorifique du Verdurier (un chef-d’oeuvre de l’art déco couvert de céramiques colorées) et bien sûr la monumentale gare des Bénédictins, reconnaissable avec son campanile de 57 m de haut et son grand dôme qui surmonte la coupole. Mais Roger Gonthier, architecte de la Compagnie des chemins de fer Paris-Orléans, né en 1884 à Périgueux et nommé Grand Prix de Rome en 1938, a une autre réalisation de taille à son actif : la tour Paris-Lyon. Un édifice de 60 mètres de haut pour 19 étages situé au 209-211 rue de Bercy, à deux pas de la Gare de Lyon et de la Tour de l’Horloge, dans le XIIe arr. de la capitale. « Habillé de béton préfabriqué avec des menuiseries et des vitrages sombres, le bâtiment mis en service en 1974 avait initialement été conçu pour abriter un hôtel mais le projet n’a jamais abouti », explique l’architecte Philippe Jouanneault. Les 14 000 m2 finiront donc par être loués en plateaux vides et utilisés en bureaux par des sociétés telles que la BNP, l’Union des Groupements d’achats ou encore la Sofracim. Vers 2010 une réflexion s’engage sur le devenir de cette tour obsolète : faut-il la vendre ou la conserver ? Conscient de l’emplacement stratégique du bâtiment, entre la gare et la Seine, Axa IM - Real Assets, propriétaire des lieux, envisage différents scénarios : transformation en logements, rénovation en bureaux… Mais le pas d’étage est faible, les plateaux petits pour des bureaux. C’est donc le projet d’hôtel 4 étoiles qui l’emportera finalement. La première transformation en hôtel d’un immeuble de bureaux de grande hauteur dans Paris intra-muros.