Intérêts Privés

LOCATION : QUI S’ASSURE ?

DégraDatio­n, Dégâts Des eaux, loyers impayés… les aléas sont multiples lorsqu’il s’agit De louer un logement. une assurance peut éviter bien Des Désagrémen­ts.

- Thierry Lemaire

En mettant un logement en location, le propriétai­re s’expose à un double risque avec, d’une part, la possibilit­é de subir des dégradatio­ns causées par l’occupant et, d’autre part, l’éventualit­é de ne pas encaisser les loyers. De son côté, le locataire peut craindre un mauvais entretien du logement ou l’impossibil­ité de payer le loyer et les charges. Plusieurs types de contrats d’assurance permettent, à chacun d’eux, d’éviter les problèmes.

ProPriétai­re : libre

Dans le cadre de la location d’un logement lui appartenan­t, le propriétai­re n’est pas légalement tenu de souscrire une assurance multirisqu­e habitation (MRH). En l’absence d’un tel contrat, à l’égard de son locataire, un bailleur répond des éventuels vices de constructi­on ou de défaut d’entretien. Pour éviter ce risque, le propriétai­re peut souscrire une assurance de responsabi­lité civile.

Cette garantie est d’ailleurs obligatoir­e si le logement est situé dans une copropriét­é, la loi ALUR imposant alors la signature d’une assurance en responsabi­lité civile.

En cas de location meublée, le propriétai­re peut opter pour une assurance « pour le compte de qui il appartiend­ra » qui couvre à la fois le logement, sa propre responsabi­lité civile et celle du locataire.

locataire : MrH exigée

De son côté, le locataire du logement n’a aucune marge de manoeuvre et doit obligatoir­ement souscrire une assurance MRH. Outre la responsabi­lité civile, cette garantie habitation couvre les dommages causés au logement et aux tiers par un incendie, une explosion et un dégât des eaux. Les meubles détenus dans le logement, quel qu’en soit le propriétai­re, sont couverts à hauteur de leur valeur vénale. Le propriétai­re peut exiger la présentati­on d’un justificat­if d’assurance pour le logement mis à dispositio­n et ne pas renouveler le bail d’un locataire non assuré.

Visale : double garantie

Avant la signature du bail, le locataire peut souscrire une garantie contre un risque temporaire d’insolvabil­ité l’empêchant de régler loyer et charges. Les possibles dégradatio­ns du logement sont désormais également couvertes. En pratique, c’est le bailleur qui peut le demander à son locataire (assurance loyers impayés) s’il n’a pas recours à une caution.

• Caution. Avec sa garantie Visale, l’organisme Action logement couvre gratuiteme­nt, sous conditions, les loyers et les charges impayés pour la résidence principale, dans la limite de 36 mensualité­s impayées d’un loyer (charges comprises) jusqu’à 1 500 € à Paris et 1 300 € en province. Ce dispositif bénéficie notamment aux jeunes locataires (18/31 ans inclus) et aux salariés de plus de 30 ans durant les 6 premiers mois de leur embauche.

• Dégradatio­ns. Depuis peu, Visale assure également les frais de remise en état du logement, en cas de dégradatio­ns imputables au locataire. Les frais sont toutefois plafonnés à 2 mois de loyers (charges comprises). Pour être indemnisé, le bailleur dispose de 60 jours, après la récupérati­on du logement, pour demander cette prise en charge.

Newspapers in French

Newspapers from France