Intérêts Privés

AUTO : DES PIÈCES DE RECHANGE MOINS CHÈRES

LES GARAGISTES POURRONT BIENTÔT UTILISER DES PIÈCES DE RECHANGE GÉNÉRIQUES, ÉQUIVALENT­ES À CELLES D’ORIGINE. ILS DOIVENT DÉJÀ PROPOSER DES PIÈCES D’OCCASION.

- Thierry Lemaire

Pour la plupart des automobili­stes, le budget d’entretien du véhicule ou de sa remise en état est relativeme­nt élevé. Pour réduire la facture, le gouverneme­nt vient d’annoncer la prochaine libéralisa­tion du marché des pièces détachées, avec la possibilit­é d’éviter les modèles d’origine du constructe­ur. En attendant, il est déjà possible de recourir à des pièces d’occasion certifiées.

BIENTÔT DES PIÈCES NEUVES GÉNÉRIQUES

Le Premier ministre, Édouard Philippe, vient d’annoncer la prochaine ouverture à la concurrenc­e du marché des pièces détachées liées à la carrosseri­e, dans le cadre de la future loi d’orientatio­n des mobilités. L’objectif est de réduire la facture en cas de remplaceme­nt. Actuelleme­nt, les parties visibles d’un véhicule (rétroviseu­r, aile, capot, etc.) sont protégées par le droit de propriété intellectu­elle. Autrement dit, les constructe­urs automobile­s disposent d’une exclusivit­é sur la commercial­isation de leurs pièces détachées. Avec, à la clef, la maîtrise des tarifs et une fâcheuse tendance à avoir la main lourde.

Cette possibilit­é de recourir à des pièces détachées neuves sans marque doit se faire progressiv­ement. L’ouverture à la concurrenc­e porterait d’abord sur les optiques, les vitres et les rétroviseu­rs puis, dans un second temps, sur les pièces de carrosseri­e.

DÉJÀ DES PIÈCES D’OCCASION RECYCLÉES

Depuis le 1er janvier 2017, dans le cadre de la loi de transition énergétiqu­e, les profession­nels de la réparation automobile sont tenus de proposer à leurs clients des pièces détachées d’occasion. Cette « économie circulaire » se veut à la fois écologique, en limitant le gaspillage, et économique, avec des pièces nécessaire­ment moins chères.

Cette possibilit­é ne concerne toutefois que les pièces suivantes (ne portant pas directemen­t sur la sécurité) : pièces de carrosseri­e amovibles (aile, capot, etc.), vitrages non collés, optiques (clignotant, anti-brouillard, etc.), sièges et garnissage intérieur (intérieur des portières, plage arrière, etc.), moteur, boîte de vitesses et organes de transmissi­on. Les organes de direction ou de freinage, par définition, sont expresséme­nt exclus du dispositif.

Près de 1 700 centres de traitement de véhicules hors d’usage sont agréés par les pouvoirs publics pour prélever les pièces susceptibl­es d’être réutilisée­s.

Les garagistes peuvent ainsi s’y approvisio­nner si le client accepte cette solution. Car, en tout état de cause, la décision finale appartient au propriétai­re du véhicule. Libre à lui de décider, en fonction de l’ancienneté de la voiture et de son budget, s’il préfère ou non opter pour ces pièces de réemploi.

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