La situation : Une diversité d’éponges synonyme d’une importante chimiodiversité
Si les récifs coralliens ont l’air d’environnements paisibles et foisonnants de vie, ils ne sont pas moins le terrain de guerres discrètes et silencieuses qu’y mènent certains de leurs habitants fixés. Des guerres qui se déclarent, par exemple, entre les coraux et les éponges, un combat à coups de substances chimiques. Celles des éponges sont connues pour être particulièrement puissantes, notamment parce qu’elles constituent leur unique système de défense, contrairement aux coraux qui possèdent par exemple un squelette très résistant.
Les éponges sont des invertébrés qui se fixent partout dans l’Océan. Elles ont démontré au cours de l’évolution de très grandes capacités d’adaptation qui leur ont permis de survivre et de coloniser toute une palette d’environnements différents. Depuis une quarantaine d’années, leur arsenal chimique, réputé comme l’un des plus agressifs, suscite un grand intérêt chez les scientifiques, particulièrement dans le domaine de la santé humaine. Certaines des puissantes molécules actives qu’elles produisent sont déjà utilisées comme anticancéreux, antiviraux et antibiotiques.
Notamment à cause de son isolement géographique, l’archipel de Wallis et Futuna reste mal connu et les derniers inventaires de diversité marine sont longtemps restés incomplets. Il a récemment été découvert que la biodiversité d’éponges propre à cet écosystème pourrait renfermer de potentielles belles promesses.