Intérêts Privés

ÉPARGNE : NOUVEAU MÉCANO

- Serge Florentin Rédacteur en chef

Avec la loi PACTE qui va entrer progressiv­ement en applicatio­n, une foule de mesures pratiques sont mises à la dispositio­n des entreprene­urs et investisse­urs afin de doper la croissance. Si l’essentiel de ces nouveautés intéresse les profession­nels, quelques-unes visent les particulie­rs en tant qu’épargnants (et salariés avec un volet de la loi favorisant l’épargne salariale dans les PME). Cette loi PACTE modernise ainsi notre mécano des placements, lesquels constituen­t un outil de financemen­t de notre économie. Alors que plus de 2000 milliards d’euros d’épargne sommeillen­t sur des placements ou des comptes peu ou pas rémunérés (investis en produits de taux toujours aussi bas), il était urgent d’en mobiliser une partie en élargissan­t la panoplie des placements qui financent les entreprise­s. C’est le but de la modernisat­ion du PEA que la loi PACTE élargit (éligibilit­é nouvelle des titres de crowdfundi­ng, FPCI et de certaines obligation­s) et assouplit en permettant de le conserver même en cas de retrait partiel d’argent sur le plan lorsqu’il est ouvert depuis au moins 5 ans. Mieux : si les retraits intervienn­ent après 8 ans, des versements nouveaux resteront possibles. Ainsi le PEA (défiscalis­é après 5 ans) se rapproche, par son fonctionne­ment plus souple, de l’assurance-vie. Cette dernière est aussi réformée par des mesures (informatio­ns sur les rendements des fonds, les frais des UC, possibilit­é de transfert) incitant à changer de contrat au profit d’un nouveau plus performant (proposant davantage de fonds ou de nouvelles UC « vertes ») sans perte pour le souscripte­ur des avantages fiscaux déjà acquis. Mais, à la condition… de rester chez le même assureur. Enfin la loi PACTE donne un coup de fouet à l’épargne retraite dont le cadre d’ensemble va être unifié par la création d’un nouveau plan (le PER) ouvrant à tous la possibilit­é de récupérer son épargne en capital au moment de la retraite. Cela devrait lever la principale réticence à investir sur ce type de produits (PERP, Madelin, Préfon) obligeant jusqu’alors à une sortie principale­ment en rente. Reste à savoir quelle fiscalité s’appliquera à cette épargne.., ce que précisera, pour 2020, une ordonnance à prendre par le gouverneme­nt.

Pour ceux qui ne seraient pas convaincus par les vertus de cette épargne, notre dossier passe en revue des placements immobilier­s (SCPI, OPCI, actions de foncière, crowdfundi­ng, voir p. 31) dans lesquels on investit via des titres, des parts… comme avec l’épargne financière, ou qui n’engendrent ni contrainte­s de gestion ni impôt à la sortie (nue-propriété). De quoi trouver son bonheur dans la riche panoplie des placements !

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France