La priest
Sept ans se sont écoulés depuis le premier album de Late of the Pier, Fantasy Black Channel, trip halluciné qui fusionna des styles a priori peu compatibles (electro, rock progressif, pop psychédélique, acid house, glam rock, synthés à la Gary Numan, cuivres…) avec une candeur et un culot jubilatoires. Le quatuor s'est ensuite mis en pause, ne sortant de son silence que pour un single inouï, Blueberry, en 2010. La folie créative de Sam Dust, leur chanteur et leader, nous manquait. Ces dernières années, il a continué ses recherches sonores en produisant d'autres artistes, en partant enregistrer des phénomènes électromagnétiques au Groenland, ou en rejoignant le groupe de son ami Connan Mockasin.
PRINCE ME ET PRINCE MOI
Inspiré par différents voyages, de la Nouvelle-zélande à la vallée du Lot, Inji est son premier album solo sous le nom de LA Priest. «Les paysages extrêmes m'inspirent. J'aime autant les endroits très isolés que les explosions d'énergie créées par les grands rassemblements de foules comme les festivals.» On remarque son habitude de porter du blanc, pour cette interview, dans les photos récentes et dans le clip sublime de son nouveau single, Oino, tourné au Maroc. «Ça doit être un choix inconscient. On m'a aussi fait remarquer que ce clip, réalisé par mon frère, faisait plusieurs références à Star Wars, alors que je n'y avais pas du tout pensé. Peut-être qu'il me fait passer pour la princesse Leia ! » À la fois hybride et cohérent, Inji est d'une originalité prodigieuse, libre dans ses innombrables expérimentations. Grâce à ces retrouvailles avec ce génie touche-à-tout, l'été commence à merveille.
Chanteur, producteur, songwriter, leader de Late of the Pier,
collaborateur de Connan Mockasin… L'anglais Sam Dust repousse encore les frontières de l'imagination avec un époustouflant projet solo. Rencontre avec un esprit audacieux
et insaisissable.