VISITE PRIVÉE CHEZ PETRA PALUMBO
CERTAINS PLACARDS EN DISENT LONG SUR LEUR PROPRIÉTAIRE. INCURSION CHEZ LE MANNEQUIN ET DESIGNER DE 26 ANS, DANS SON APPARTEMENT LONDONIEN.
Qui êtes-vous, Petra Palumbo ? J’ai des origines libanaises par ma mère, et anglaises par mon père [lord Palumbo bien connu de l’autre côté de la Manche], j’ai étudié au London College of Fashion, dont je suis diplômée. Je vais commencer dès octobre les cours de maîtrise en design textile. J’ai fait des stages chez Oscar de la Renta à New York et chez Christian Dior au côté de Camille Miceli, avant qu’elle ne quitte Dior pour Louis Vuitton. Plus précisément, qu’avez-vous étudié comme spécialité au London College of Fashion? La broderie à la main. Qu’attendez-vous de cette maîtrise que vous allez commencer? Je veux aller plus loin dans mes connaissances, mais surtout je veux étudier l’impression numérique, le tissage, la teinture sur toile, entre autres… Je passe bientôt mon entretien et je croise les doigts. Vous avez fait vos classes dans les plus belles maisons, qu’y avez-vous appris? Ces deux expériences sont inestimables. Chez Dior, j’ai travaillé avec Camille Miceli, une force de la nature, tellement créative et si perfectionniste. Elle m’a appris qu’il ne fallait jamais avoir peur de recommencer pour bien faire. Idem chez Oscar de la Renta. Regarder sa façon de travailler était magique, il avait une intuition créative incroyable et je pense
qu’inconsciemment il m’a inculqué la confiance en soi et en son instinct. Votre mère a fondé Tapisserie, un concept store culte à Chelsea. Vous avez travaillé avec elle, est-ce toujours le cas? Elle a ouvert Tapisserie en 1986 et la boutique a toujours été une extension de notre maison. J’y travaille depuis l’âge de 14 ans, au début c’était par intermittence, depuis mon diplôme c’est à plein temps. Je suis responsable de la ligne ‘T’, et j’ai lancé récemment ma première collection de pochettes brodées façon modèles uniques. Toutes sont made in England. En plus d’être designer, vous êtes mannequin depuis vos 16 ans, parlez-nous de vos débuts… De 16 ans à 23 ans, j’ai fait des photos
“J’AI FAIT DES STAGES CHEZ OSCAR DE LA RENTA À NEW YORK ET CHEZ CHRISTIAN DIOR AU CÔTÉ DE CAMILLE MICELI, AVANT QU’ELLE NE QUITTE DIOR POUR LOUIS VUITTON.”
par-ci par-là sans vraiment démarrer une carrière à proprement parler. Celle-ci a réellement commencé à 23 ans, quand j’ai rejoint l’agence de mannequins Next. Mes débuts précoces, je les dois à l’une de mes amies d’école, devenue une talentueuse photographe, Kate Bellm. Votre designer préféré? Oscar de la Renta. Et côté accessoires? Tout ce qui porte la signature de Manolo Blahnik. Votre coup de coeur jeune créateur? Marco de Vincenzo. Votre icône mode? Carolyn Bessette Kennedy. Votre style? Éclectique, soit un mix de vintage, de modernité et d’ethnique. Votre dernier achat compulsif? Un sublime harnais en cuir pour mon carlin Watson. Votre parfum? Cleopatra de Tocca. Votre livre de chevet? Les Neuf Tailleurs de Dorothy L. Sayers.
La musique qui vous entête? Le heavy metal. De qui seriez-vous entourée pour le dîner de vos rêves? De mes grands-pères, je n’ai rencontré aucun des deux. Le plus joli cadeau qu’on vous ait offert récemment? Une vélo vintage de couleur jaune offert par ma soeur May. Votre dernière obsession? Découvrir la Norvège. Où adorez-vous partir en vacances? En Écosse et au Liban. Quels sont vos spots parisiens? Le restaurant Ave Maria (1, rue Jacquard, Paris 11e) pour dîner, et Le Comptoir général (80, quai de Jemmapes, Paris 10e) pour prendre un verre. Et à Londres ? Évidement la boutique de ma mère, Tapisserie (www.tapisserie.co.uk), mais aussi le Victoria and Albert Museum, le quartier de Hampstead pour m’aérer et Bold Tendencies (boldtendencies.com), un projet d’art contemporain installé dans un parking de Peckham et qui donne accès à de très belles installations. On peut prendre un verre chez Frank’s Cafe d’où on domine Londres.
SES COUP DE COEUR DESIGNERS ? OSCAR DE LA RENTA, MARCO DE VINCENZO ET TOUT CE QUI PORTE LA SIGNATURE DE MANOLO BLAHNIK.