The place to be
Le Domaine de Murtoli
Le lieu. Bâti patiemment, avec amour et une détermination bouleversante, le domaine imaginé par Paul Canarelli, sur une superficie dix fois supérieure à celle de Monaco, défie l'entendement : dix-neuf bergeries, un potager, des veaux, des brebis, plus de trois mille oliviers, des ruches, un accès à la mer, des piscines… Le tout conçu avec délicatesse et goût. L’histoire. C'est suite au décès de son grand-père que Paul entreprit la restauration d'une première bergerie – ou sa création plutôt, tant le domaine était caillouteux, privé d'eau et d'électricité. Les figures à connaître. Paul, bien sûr, mais aussi sa femme Christine, le deuxième moteur essentiel ayant propulsé l'aventure vers de tels sommets. Hôtes exemplaires – leur démarche l'est aussi. L’assiette. Signée (pour l'été*) par l'étoilé Mathieu Pacaud (Hexagone, Histoires, Divellec), elle touche à un point d'équilibre exceptionnel entre la suggestion, le lisible et la poésie brute. Mais encore ? Rien n'est asséné, mais rien n'est invisible, cette goûte de miel au fond d'un oeuf coque ou cette volaille parfumée par la lavande, comme un effluve porté par le vent caresse la peau, s'y attardant sans l'agresser. La belle idée. Aux heureux y séjournant, le domaine propose un panier, à composer soi-même en parcourant le potager. Atmosphère. Entre phalanstère de maquis, maison bohème, idéal luxueux et retraite sauvage. Qu’y fête-t-on ? Un coup de folie salutaire. Qui n'a jamais envie de s'échapper du rationnel pour embrasser à pleine bouche l'insouciance ? (La réaction du banquier devant ce prétexte n'est pas garantie.) Qui vient ? C'est un secret bien gardé. Mais en prêtant l'oreille aux échos mondains, on entendrait les noms de la A-list hollywoodienne et d'hommes d'état… * Jusqu'au 2 décembre. Renseignements et réservations sur murtoli.com