Jalouse

Sibyl Buck et Puma Rose la famille d'abord

- Par Anne-laure Griveau

Elle est née à Versailles où son père était prof, mais c'est près de Los Angeles que l'ex-top devenu instructeu­r de yoga se consacre à sa fille Puma Rose et à sa mère Darcy.

Sibyl Buck

Que représente pour vous le fait

d’être mère ? J'ai toujours voulu avoir des enfants, même quand j'étais moi-même enfant. J'ai deux petites soeurs et je m'en suis toujours occupé. J'aime le lien avec ces êtres pleins d'innocence, de vie et d'amusement. J'aime leur apprendre tout ce que je peux. Ceci dit, Puma, ma fille, a été ma plus grande professeur­e. Je suis tellement chanceuse d'être sa maman. Était-ce une priorité dans votre vie ? Oui, dès que j'ai quitté le monde de la mode pour la musique, et fini de bâtir mon loft communauta­ire à Brooklyn, j'ai commencé à chercher un homme bien avec lequel faire un enfant. Je l'ai trouvé peu de temps après et la première fois que l'on s'est embrassés, je lui ai demandé s'il voulait un enfant avec moi. Il a dit oui. Dix-sept ans plus tard, nous sommes toujours ensemble et amoureux. Quel est votre meilleur souvenir de l’enfance de Puma Rose ? J'en ai tellement, c'est difficile de choisir. Un de mes favoris est quand Puma avait 4 ans et que nous sommes allées en Équateur pendant deux mois avec ma soeur Zoé pour surfer et explorer. Nous avions un vol si long que j'ai habillé Puma avec son babygros rouge pour le voyage ; je me souviens marcher derrière elle et ma soeur lorsque nous traversion­s l'aéroport et être si heureuse, Puma était si mignonne ! Quelle a été votre réaction quand Puma a commencé à être représenté­e par l’agence Next ? J'ai toujours su qu'il était possible qu'elle veuille être modèle. Pas seulement parce qu'elle est jolie, mais aussi parce que son énergie magnétique donne aux gens l'envie d'être autour d'elle. Elle est aussi capable de rester équilibrée malgré un mode de vie exigeant et intense. Quel conseil lui avez-vous donné ? Qu'elle ne se soucie pas d'être la plus mince ou la plus belle, mais d'être elle-même et de s'exprimer.

Et dans la vie en général? Je lui ai toujours dit que le sentiment de succès et d'épanouisse­ment a plus à voir avec la possibilit­é d'exprimer sa vérité et de tisser de bonnes relations avec les autres qu'avec l'argent. Et que la vie se manifeste dans les pensées auxquelles on donne de l'énergie, il faut donc être conscient des endroits où on laisse son esprit s'aventurer. Et vous, avez-vous un mantra ? C'est peut-être idiot, mais chaque jour je pense à quelque chose de sympa pour moi-même. Je me dis par exemple : “Je suis si heureuse d'être là avec toi”. Je me rends compte que j'aime beaucoup entendre des choses gentilles, même si c'est moi qui me les dis! Cela m'aide aussi à

équilibrer cette autocritiq­ue qui peut parfois être une belle petite sorcière.

Des mentors? J'en ai pas mal, incluant ma mère et mon père. À ce sujet, que représente la famille pour vous ? Pour moi, la famille ne se limite pas aux liens du sang, elle est constituée des gens présents quand on traverse de durs moments. Ces liens nous permettent de se voir grandir les uns les autres. Quels sont vos liens avec Darcy,

votre mère ? À part quelques années de mon enfance, j'ai vécu seule avec elle, pendant que mes trois soeurs vivaient avec mon père. Je lui dois beaucoup, elle a travaillé dur en tant que mère célibatair­e et s'est assurée que j'étais en sécurité, aimée et bien nourrie. Ma mère et moi sommes super proches et très semblables. Nous sommes toutes les deux fortes, futées, dégourdies et travailleu­ses. Aucune de nous n'aime s'entendre dire ce qu'elle doit faire, et nous sommes toutes les deux assez bonnes pour assurer le spectacle. Cela ne nous a pas empêchées d'être parfois en désaccord, notamment quand je suis devenue adulte. Ces dix dernières années, nous avons beaucoup travaillé à recréer des liens et une relation qui nous fasse du bien à toutes les deux. Nous avons pas mal voyagé ensemble, récemment on a traversé le pays, roulé presque 5 000 kilomètres de Floride en Californie. On est proches et capables de se regarder dans les yeux s'il y a un problème. J'aime ma mère.

Puma Rose

Votre dernier post Instagram est un de vos dessins, pouvez-vous nous parler un peu plus de l’illustrati­on ? Oui ! J'ai toujours aimé dessiner et je suis attirée par les arts visuels, sous toutes leurs formes, depuis que je suis toute petite. J'aime le design, la peinture, la sculpture, autant que le dessin. Avez-vous une idée de ce que vous voulez faire plus tard ? Pas vraiment. Je sais depuis toujours que je ferai quelque chose de créatif, mais je ne sais pas encore quoi. Mon rêve serait d'être modèle et d'avoir un à-côté fait de production créative.

Racontez-nous vos débuts de modèle. Je pense que le désir de me lancer dans le mannequina­t a quelque chose à voir avec le fait de vouloir être comme ma mère. Je me souviens aller régulièrem­ent chez Next à Los Angeles quand j'étais enfant, et de ce jour où j'ai signé avec eux. J'étais si excitée! Et je le suis toujours… Quel a été le meilleur conseil de votre mère ? Elle m'a toujours dit que le plus important est la façon dont on agit et comment on fait se sentir les gens autour de soi. Plus largement, dans la vie, elle m'a toujours dit de croire en moi, que je pouvais faire tout ce que je voulais.

Quel genre de mère est Sibyl? Le meilleur genre ! Elle m'a toujours soutenue, dans tous les domaines, et m'apprend beaucoup. Quel est votre meilleur souvenir d’enfance ? Quand on a visité Los Angeles – on vivait à New York. Je me rappelle qu'on avait loué une décapotabl­e rouge et on roulait la capote baissée. Que représente pour vous la famille ? C'est le plus important. Les fondations que ma famille m'a données est ce qui me permet aujourd'hui de progresser et de bien marcher. Je lui dois tout. Savez-vous déjà si vous voulez un jour avoir des enfants ? Je ne sais pas vraiment pour le moment. Je ne sais pas quel genre de personne je serai en grandissan­t, alors il est trop tôt pour répondre. Comment décririez-vous votre lien

avec Darcy, votre grand-mère? Ma grand-mère, bien qu'elle ne l'ait peut-être pas réalisé, m'a appris à être forte et à ne pas laisser les gens m'entraîner dans leur sillon. Je recherche son contact depuis que je suis toute petite, elle m'a toujours fait me sentir aimée. Quand j'étais vraiment toute petite, nous avions l'habitude de faire de la poterie ensemble. C'est elle qui a fait jaillir en moi l'étincelle de la créativité.

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