Jalouse

Pourquoi

Passé du chic au kitsch en quatre décennies, l'accessoire culte des années 1970 fait son retour sur les podiums. Old school ou excentriqu­e, la question se pose.

-

Faut-il avoir un bandeau dans les cheveux ?

Et vous qui le croyiez réservé aux néo-jean-claude Dusse de Val-d'isère (ou aux livres d'histoire du tennis)… Dernier protagonis­te en date du “je t'aime moi non plus” de la mode, le bandeau seventies est un mystère, au même titre que la claquettec­haussette ou la robe-tablier de cuisine, portées en ville par des millennial­s biens sous tous rapports. Gucci en a fait l'un de ses iconiques de l'automnehiv­er, le déclinant comme on récite son latin : en version 100 % éponge (avec logo, s'il vous plaît), mais aussi en bandana boho à la Janis Joplin, et en tour de tête à petit noeud, pour Geneviève Emery de la place milanaise. Chez Chanel aussi, le parti pris est hybride. Entre Les Parapluies de Cherbourg et 2001, l'odyssée de l'espace, Karl Lagerfeld chapeaute ses néocosmona­utes d'accessoire­s en maille pailletée, doublés de chaînes argent et de perles façon diodes. À Paris toujours, Miuccia Prada pour Miu Miu en impose une version charleston, avec franges de perles à la Joséphine Baker ; tandis qu'à New York Joseph Altuzarra remonte encore dans le temps, à l'époque d'anne Boleyn, où le basique serre-tête de jouvencell­e tendait à se sophistiqu­er. Loin, très loin de la Renaissanc­e, Domenico Dolce et Stefano Gabbana se la jouent adolescent­s en rébellion, troquant leurs traditionn­els couvrechef­s siciliens contre des bandeaux griffés #Dgmillenni­als, dignes d'un Björn Borg en villégiatu­re. Avantage pour…

Par Mathilde Berthier

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France