ZOOM SUR A-KITE.
Thomas Parc est parfait. Il y a des types comme ça. Rien ne sert d'aller chercher plus loin. Initialement passionné de montagne, il a commencé la glisse avec le snowboard. En 2001, il part bosser dans un ski shop à Courchevel où il rencontre Max Thevoux, le boss de Corsica Kiteboarding, qui travaille dans l'hôtel d'en face. C'est pour lui LA rencontre de trop : il lui propose de venir bosser avec lui en Corse et de découvrir le kitesurf. C'est une révélation et il enchaîne les saisons d'été puis monte sa propre école à Antibes, A-Kite.
UN SPOT PARADISIAQUE : LA BAIE D'ANTIBES
Oui, naviguer dans cet environnement a quelque chose de magique, mais voilà, les spots de la Méditerranée ne sont pas adaptés aux débutants. Saint-Laurent-du-Var, Cannes, Mandelieu ou Antibes sont des spots entourés d'immeubles, sur des plages ultra fréquentées, avec des zones de kitesurf très petites, parfois collées aux voies ferrées... « Parfois il ya à peine de quoi étaler les lignes... » nous explique Thomas. C'est ce qui lui a donné l'idée de monter son affaire, une fois son diplôme en poche bien sûr, mais surtout suite à l'obtention d'une place au port grâce au directeur du Port Gallice de Juanles-Pins - lequel directeur aurait retrouvé fortuitement la semaine suivante une valise contenant 175 000 dollars - ndlr. « J'enseigne en pleine eau dans le Golfe de Juan, entre les îles de Lérins et le Cap d'Antibes avec le bateau. La météo dans la région est complexe, mais mon objectif est de transmettre la possibilité de naviguer aux gens du coin » nous expliques Thomas. Le spot pour les autonomes l'été est unique : c'est le Palm Beach à Cannes. Il faut savoir remonter au vent, décoller sur une petite zone, mais quel plaisir de pouvoir tirer des bords avec Mariah Carey ou Scarlett Johansson ! Après un mois de pratique, Thomas s'est inscrit au championnat de France de speed crossing et a dosé bon nombre de foileurs affutés ! « J'ai découvert il y a peu cette nouvelle facette du kitesurf et j'adore. Je l'enseigne désormais, particulièrement quand les conditions de vent sont légères, peu valables pour le kite traditionnel, mais parfaites pour le foil.» Thomas est du genre à s'adapter en permanence ! Le club du FKC de Fréjus est rempli de très bons foileurs et permet de trouver un relais à la pratique en école. Du coup, Thomas pense même que le foil sera le prochain support olympique, sur un format speed crossing ou race : « Ce serait un spectacle magnifique à voir aux Jeux. »
LE TOUR DU MONDE AVEC THOMAS
C'est déjà fait, et c'est sa femme qui l'a initié : « J'ai eu la chance de la rencontrer, et elle m'a poussé à voyager. Grâce à elle j'ai pu rider des spots mythiques au Costa Rica, au Nicaragua, à Maurice, aux Saintes... Cette expérience a été mise à profit avec son école lorsque, l'hiver dernier, il a emmené ses stagiaires de La Martinique aux Grenadines sur un catamaran avec skipper. « C'était magnifique ! Nous avons trouvé des spots de vagues, du flat à Union, nous avons effectué un gros downwind d'île en île (de Tobago à Mayerau) avec une pure session vagues en arrivant et du vent tous les jours. » Tomizzz, c'est comme cela que ses amis l'appellent, recommencera dès l'année prochaine, pour peu que ses stagiaires sachent au minimum tirer des bords. « Ce que les autres pensent de moi ? Comment ils me définissent ? Je m'en balance ! » Thomas, si vous voulez vraiment savoir, c'est ce type sur la plage, heureux. Vous l'avez surement croisé, c'est à lui que vous auriez voulu demander quelques infos sur un nouveau sport qui fait rêver. C'est à lui que les filles sourient. Partageur, passionné jusqu'au bout des ongles, opportuniste et entier, c'est un mec parfait, et c'est lui qu'il faut aller voir si vous passez dans le coin.