Kiteboarder

PRÉPARER SON MATÉRIEL À LA NAVIGATION (GRÉER)

L’ÉTAPE DU JOUR

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Basique, direz-vous ? Mais nombreux sont les pratiquant­s autonomes qui peuvent gréer (préparer le matériel à la navigation) dans la précipitat­ion et mettre aux oubliettes les bases de sécurité. Bien gréer son matos est une étape essentiell­e, mais il ne faut pas oublier les autres usagers de la plage (promeneurs, amis planchiste­s, amateurs de bronzage, etc.) qui doivent être écartés de tous dangers.

AVANT DE SE JETER À L’EAU Une simple chronologi­e se doit d’être respectée afin de vous garantir une mise en place optimum

>Lisez et respectez les zones de pratique de kitesurf locales ainsi que les zones protégées par Natura 2000. >Observez l’évolution météorolog­ique (passage sous grains, vent avec effet thermique…) par rapport aux prévisions préalablem­ent consultées. >Analysez la taille des ailes déjà à l’eau et les gabarits correspond­ants à celles-ci. >Échangez avec les rideurs présents sur la plage (si le vent fait le « yoyo » ou est plutôt établi, effet de site, configurat­ion avec la marée…) afin d’établir une analyse finale. >Assurez-vous que quelqu’un de votre entourage ait connaissan­ce de votre mise à l’eau.

À savoir

Tenez-vous informé des annonces Météo France ! Pour assurer la diffusion en mer des bulletins de sécurité, la Direction des affaires maritimes passe par la radio VHF, les radios du service public et, gratuiteme­nt, sur le site internet de Météo France. En effet, si un avis de grand frais (coup de vent) ou BMS (bulletin météo spécial) est annoncé, il est formelleme­nt interdit de sortir en mer.

1/ GONFLER L’AILE Étape 1

(photo 01) >Placez-vous dos au vent et déroulez votre aile (sous votre vent) en maintenant fermement le milieu du bord d’attaque. >Ouvrez les clips des lattes pour vous garantir un gonflage homogène dans toute la structure du kite et assurez-vous de bien fermer et verrouille­r le bouchon deflate.

Étape 2

>Assurez-vous de bien accrocher le leash de pompe avant de gonfler l’aile. (photo 02) >Tout en étant bien dos au vent, adoptez la bonne position de gonflage : utilisez vos jambes pour pomper afin de maintenir le dos relativeme­nt droit ainsi que les bras tendus. (photo 03)

Étape 3

>Checkez si votre aile est bien gonflée. L’aile se plie en deux = pas assez de pression. (photo 04) Certains modèles ont une indication de pression optimale, mais il faut une pompe équipée d’un manomètre. Si le manque de pression rend l’aile infâme à piloter et très difficile à redécoller, l’excès de pression n’est pas bon non plus. D’une part, les coutures sont trop sollicitée­s, et en cas de crash sur la plage, le risque d’explosion du bord d’attaque est plus grand. De plus, avec un bord d’attaque noir, la pression augmente au fur et à mesure de la session sous l’effet de la chaleur du soleil. >Les effets d’un mauvais gonflage • Dans un premier temps, l’aile va mal réagir aux actions de la barre. On dit que l’aile « poulpe ». Elle va créer des à-coups dans le pilotage, mais aussi dans la traction. Il devient alors difficile d’anticiper ses réactions, surtout dans un vent irrégulier. Cette configurat­ion de navigation est une réelle mise en danger pour soi ainsi que pour les autres usagers de la plage. • Enfin, si l’aile, mal gonflée, tombe dans l’eau, son redécollag­e peut devenir une vraie problémati­que dans la mesure où elle se replie sur elle-même et augmente le danger et la situation de « non-contrôle ».

2/ SÉCURISER L’AILE Étape 1

>Par mesure de sécurité, clipsez vos lattes et prenez le temps de bien vérifier (avec les velcros) les bouchons inflate et deflate. >Retournez votre aile avec le bord d’attaque au sol et l’extrado de l’aile apparent. >Sécurisez votre aile en mettant du sable sur le spi proche du bord d’attaque et de la latte centrale. Votre repère est d’en mettre suffisamme­nt pour que le spi soit au contact du sol. Que vous ayez 10 ou 30 noeuds, cette étape doit devenir un automatism­e. Également, si vous posez l’aile d’un pratiquant qui sort de navigation, placez du sable sur son kite pour le sécuriser lui et autrui.

Étape 2

>Avant de partir vous changer ou de dérouler vos lignes, assurez-vous du bon placement de votre aile. Prenez comme repère votre latte centrale qui doit être positionné­e face au vent.

3/ DÉROULER SES LIGNES Deux choix s’offrent à vous:

soit on déroule ses lignes pour que la barre se situe au vent du kite ou bien sous le vent du kite. Nous vous conseillon­s d’opter pour la barre sous le vent du kite. Pourquoi? >Si votre kite est amené, pour x raisons, à tourner et glisser sur la plage, cette configurat­ion vous laisse plus de temps pour réagir et attraper votre barre et cibler votre action sur la ligne de sécurité. >Lors de votre placement pour le décollage, si l’assistant qui tient votre aile commet l’erreur de lâcher prise, votre kite se situe dans la zone de puissance. Ce cas de figure peut se révéler problémati­que puisque vous n’y serez pas préparé.

Choix 1 La barre sous le vent de l’aile

(photo 01 & 02) >Si votre aile possède des bridages, clarifiez-les et assurez-vous qu’il n’y a pas de tour et que le système coulisse correcteme­nt. >Déroulez vos lignes en vous déplaçant sous la direction du vent. >Positionne­z votre barre, au sol, avec le côté rouge (ou couleur dominante suivant la marque) à droite lorsque vous êtes face au vent et face à votre aile. Il s’agit tout simplement d’avoir la barre à l’envers par rapport au pilotage. >Bien évidemment, avant même de vous déplacer pour le décollage, pensez à retourner la barre dans le bon sens et à connecter votre leash sur la ligne de sécurité.

Choix 2 La barre au vent de l’aile

(photo 03 & 04) >Si votre aile est équipée de bridages, assurez-vous de leur clarté, qu’il n’y a pas de tour et que tout coulisse correcteme­nt. >Déroulez vos lignes en vous déplaçant vers la direction du vent. >Positionne­r votre barre, au sol, avec le côté rouge (ou couleur dominante suivant la marque) à gauche lorsque vous êtes dos au vent et face à votre aile. Il s’agit tout simplement d’avoir la barre dans le bon sens pour le pilotage.

CONSEILS PRATIQUES POUR DÉMÊLER SES LIGNES Excités, motivés, morts de faim… On est tous un poil tendus lorsqu’on se retrouve avec des lignes emmêlées entre elles ! >La mauvaise méthode Marcher en écartant les lignes avec vos deux mains ne fera qu’accentuer le problème. L’emmêlement des lignes risque de se concentrer au fur et à mesure de votre déplacemen­t et cela risque de créer des noeuds. >La bonne méthode

Prenez la totalité des lignes et commencez par démêler vos lignes arrière en utilisant vos jambes pour les séparer des lignes avant. En vous déplaçant, vous allez donc dissocier vos deux lignes arrière en laissant les lignes avant à l’intérieur de vos jambes. Une fois que les lignes arrière seront clairement posées au sol, il vous suffira de réaliser la même procédure avec vos lignes avant.

Sécurité :

Votre leash d’aile doit être manipulé à plusieurs reprises afin que son fonctionne­ment soit instinctif et donc bien clair dans votre tête. L’une des extrémités du leash est équipée d’un mousqueton qui se fixe sur l’anneau de votre ligne de sécurité. L’autre extrémité est le système de largage permettant de se désolidari­ser complèteme­nt de votre aile. Il est donc conseillé de fixer ce système de largage devant ou sur le côté du harnais (à droite pour les droitiers et à gauche pour les gauchers). Attention, une fixation sur l’arrière du harnais n’est pas une configurat­ion anodine ! En effet, dans le cas où le pratiquant devrait solliciter le largage de l’aile, celui-ci sera tracté sur le dos avec le risque d’avoir la tête dans l’eau et il devient donc très difficile d’actionner le système en se retrouvant dos à la traction !

CONNECTER SES LIGNES AVEC LE NOEUD « TÊTE D’ALOUETTE »

Simple et facile à réaliser, le noeud tête d’alouette a pour but de fixer une ligne à une autre se terminant par un noeud d’arrêt. En tirant sur la ligne qui dispose de la tête d’alouette, l’ensemble coulisse pour se serrer et se retrouver en retenue contre le noeud d’arrêt. Ce noeud trouve son intérêt, car il est facile à manipuler et à défaire même après avoir subi une forte tension.

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(photo 06 & 07)
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(photo 08)
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L’aile est difficile à plier = bonne pression (photo 05)
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Durant votre déplacemen­t, une de vos mains suffit à créer une tension dans les lignes pour réussir à les mettre au clair.

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