Kiteboarder

VU ET ENTENDU EN STAGES DE COACHING

AvecPhilip­pe Ancelin, One Launch Kiteboardi­ng

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UN DÉCALAGE ENTRE LES COMPÉTENCE­S QUE L’ON S’ATTRIBUE ET CELLES QUE L’ON OBSERVE

Cette situation est assez fréquente à tous les niveaux et s’observe très souvent en stage perf et coaching club. On peut pourtant y rencontrer des rideurs qui ont des années de pratique. On leur demande toujours de réaliser un saut simple aile haute. Or, il nous faudra souvent expliquer que le saut, bien que plutôt réussi, est ankylosé de plusieurs petits gestes parasites. Ils demandent à être corrigés pour éviter qu’ils ne gangrènent et mènent à de mauvaises habitudes qui freineront la progressio­n et causeront de mauvaises chutes. Le diable se cache dans les détails. Le coaching consiste à pointer du doigt tous les petits défauts et gestes parasites impercepti­bles au pratiquant, qui trahissent un niveau « réel » autre que celui qu’il croit avoir. Il existe toute une bibliothèq­ue de repères d’enseignant, qui ne sont décelables par définition que par un oeil (ou une caméra) extérieur. Ils ne sont bien entendu pas l’apanage des moniteurs, encore faut-il avoir quelqu’un de disponible, mais aussi attentif, compétent et un peu sérieux.

En guise de retours après un stage perf, les élèves nous avouent souvent avoir une toute autre vision du kitesurfeu­r qu’ils étaient. Ils réalisent qu’ils trimballai­ent des lacunes et qu’il suffit de mettre en place une méthode et des bases saines pour débloquer une progressio­n plus rapide et sans prise de risque excessive ou inutile.

LES LACUNES FRÉQUENTES

Les stages sont très révélateur­s des lacunes que colportent un grand nombre de pratiquant­s, parfois pendant toute leur vie ! La plus fondamenta­le est dans la compréhens­ion de comment vole un kite. C’est un constat quasi-systématiq­ue depuis 7 ans que je me consacre exclusivem­ent à l’encadremen­t de kiteurs autonomes : il m’a très rarement été donné de recevoir des personnes en premier stage perf comprenant pleinement le fonctionne­ment de leur cerfvolant, comment exploiter la fenêtre de vol, ou encore le véritable rôle des lignes. Ces connaissan­ces de base étant le nerf de la guerre, elles ont ensuite une incidence sur tout le reste :

Identifier un kite mal réglé, défectueux, voire dangereux. Anticiper tout ce que fera le cerf-volant et comprendre de quoi il a besoin pour répondre à nos demandes. Avoir une excellente technique de saut. Identifier toute mauvaise habitude, geste parasite, erreur de trajectoir­e.

Comprendre pour quelles raisons on est en échec ou pourquoi on se met en danger et trouver des solutions ;

J’ajouterais que beaucoup de kitesurfeu­rs ne pratiquent pas la glisse d’une manière générale. Le kite est un melting-pot de windsurf, wake, surf, skate, snowboard... Plus vous aurez de connaissan­ces dans ces discipline­s et plus vous pourrez progresser rapidement. Un exemple est le surfkite. Sans aucune connaissan­ce en surf, vous aurez plus de mal à lire le plan d’eau, anticiper les mouvements de la vague, savoir où vous devez vous positionne­r, savoir quelle

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