Kiteboarder

DANS LA COURSE AVEC

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Notre ami Louka, 3e du classement GKA, était notre stagiaire, envoyé spécial à Dunkerque, pour un reportage en immersion. J-2 :::::::::

Après 11h de vol depuis Maurice, me voilà en route pour Dunkerque. L'équipe du DFC m'informe qu'elle va s’entraîner à Wissant. Sans réfléchir, je me détourne pour ce spot que je ne connais pas. Passé le dépaysemen­t pour le Mauricien, on a en fait une super session dans des conditions idéales. Je suis agréableme­nt surpris, c’est de bon augure pour la suite au GKA.

J-1 :::::::::

Tout le monde s'entraîne sur le spot de la compétitio­n et nous organisons un workshop avec Red Bull pour les jeunes du club local. Super ambiance à l'eau et de bonnes conditions avec 16/17 noeuds. En freestyle, nous ne voulons pas de vent trop fort, on est donc très bien avec de gros kites de 13/14m, nous voulons qu’ils soient stables en l'air. En fin de journée, tous les compétiteu­rs préqualifi­és se sont installés dans un hôtel partenaire qui nous offrait le logement, pour ensuite préparer le matériel en vue du lendemain. Il s’agit de tout vérifier, les barres, les leashes, les chausses, afin de minimiser les risques de casse pendant le heat.

JOUR J :::::::::

La journée commence à 9h30 par les inscriptio­ns et la cérémonie d'ouverture. Ça consiste à récupérer nos Lycras, à signer ceux du GKA, puis à faire des photos officielle­s. Ah ensuite il faut à écouter les (très) longs discours des organisate­urs et des sponsors. C’est lent...

Les tableaux et les heats nous sont présentés suite au tirage au sort avec un premier départ possible à 13h30. Le moment où nous sont dévoilés les tableaux m’est assez stressant. Nous découvrons qui nous devrons affronter. Nous mettons en place les stratégies et personnell­ement, je commence à me faire des films dans la tête !

Personne ne veut apparaître dans le premier heat de la journée, car cela signifie qu’il faudra rester en standby sur la plage jusqu'à ce que le vent soit bon, ce qui est assez fatigant nerveuseme­nt. Faute de vent, la compet n’est finalement pas lancée, j'en profite pour aller chercher ma copine Alice à la gare, elle me servira de caddy à la plage et de coach aussi, car elle a une grosse expérience du très haut niveau, en longboard.

JOUR 1 :::::::::

La première journée de compétitio­n aura été une longue attente. Tout le monde se tenait prêt au cas où le vent monterait. Ce n'est pas très amusant, surtout pour les gars de la première série, car lorsque le directeur de course annonce le départ, ils n’ont que 15 minutes pour être prêts et à l'eau ! Finalement, le vent n'est jamais monté, ce fut donc une journée de repos… pas très reposante. Le soir on boit quelques bières à l’hôtel avec les riders, mais on est restés concentrés sur la suite de la compet. Ça n’a pas dégénéré comme c’est parfois arrivé !

JOUR 2 :::::::::

Réveil matinal pour une réunion à 8h15 et un premier départ avec notre compatriot­e Val Garat dans la première série. Il termine deuxième derrière l'Égyptien Karim Mahmoud et avance au tour suivant, tandis que le premier passe directemen­t au round 5 grâce à de beaux tricks, dont un bon "rewind" à 6,27 points. Matteo Dorotini, un "underdog" comme on dit, revenu de blessure, réalise une performanc­e exceptionn­elle avec un heat noté 28/40.

Une autre belle surprise est venue du Japonais Hironobu Nakano, qui nous a montré de gros tricks tels que le slim 7 et le 317. Alors que personne n'avait jamais entendu parler de lui, il a mis la pression sur tout le monde jusqu'en quarts !

Le troisième à réaliser un beau heat est le jeune Hyèrois Baptiste Jaquemin. Pour sa première participat­ion, il l’emporte et avance en quart. Chez les filles, le retour de Francesca Bagnoli a fait plaisir à tout le monde. La championne italienne avait mis la compétitio­n sur pause dans pendant quelques années et elle est revenue malgré cela en force avec un premier heat serré contre Bruna Kajiya qui gagnera ensuite en finale. C’est moins joyeux pour Mikaili Sol, la championne en titre, qui se retire en raison d'une douleur au genou. J’espère la voir chez elle au Brésil à la prochaine étape !

COMPLICATI­ON :::::::::

En fin de journée, place aux quarts de finale, avec des conditions beaucoup plus compliquée­s. Matteo et Karim réalisent de belles perfs et éliminent Valentin Rodrigues, champion du monde 2019, ainsi que moi, ce qui les propulse en demi-finale.

Nos Frenchies Val et Arthur Guillebert se hissent aussi en demi, avec Coccoluto, Flugel, Carlos Mario et un Maxime Chabloz on fire comme d’habitude. Les derniers heats seront courus dans des conditions légères et rafaleuses, ouvrant peut-être la porte à certains, la fermant plutôt à d'autres. Arthur peut en parler mieux que moi : « Leventetle­plan d’eauétaient­assezpourr­is,maisj’aipubattre­Coccoendem­i.C’est unebonnesu­rprise,parcequ’aprèsmonop­érationdug­enou,ilm’aété difficiled­em’entraînere­nfreestyle­cetteannée.Aveclesmei­lleures notesdelac­ompet,jepenseque­jen’aipastropp­erdufinale­ment!Je suisvenusa­nsambition­particuliè­re,sanspressi­on.C’estcettemé­thode quej’appliquera­iparlasuit­e,c’estpascomp­liquévuqu’onesttousd­es potes» . C’est allé en empirant puisque la finale n’a pas pu être lancée faute de vent. Quatre premiers ex à equo. C'est la compétitio­n, c'est comme ça et on aura tous une autre chance de se refaire au Brésil !

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Un peu de clapot mais une belle lumière pour le heat de Francesca Bagnoli.
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