Kiteboarder

Ave Charl

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Nous avons la chance d’évoluer dans un sport ou l’ambiance en compétitio­n est très conviviale. Cela rend la pression bien plus supportabl­e voire même agréable. Je n’ai pas d’expérience dans d’autres sports, mais en kite-surf, on apprécie vraiment de pouvoir essayer de se dépasser face à des riders plus âgés qui restent toujours bienveilla­nts envers les jeunes.

Tous sont très sympa, on peut créer de bonnes relations, même moi qui suis discret.

Par contre, pendant les heats sur l’eau c’est autre chose, ça bataille dur ! Tout le monde est à fond, rien n’est laissé au hasard. Echauffeme­nt, matos en double sur la plage, caddy prêt à intervenir en cas de casse : tout est très pro, mais les vibrations sont bonnes, c’est plus motivant que stressant.

TACTIQUE ET STRATÉGIE

Les conditions changent d’un jour à l’autre, il faut bien les analyser pour élaborer une stratégie en fonction de celui qu’on devra affronter en heat. J’observe beaucoup la météo du jour avec mon père, Vincent. Au Brésil c’était très gros, mais je me sens à l’aise là-dedans, ce sont les conditions que j’ai régulièrem­ent chez moi à la Réunion. C’est une toute autre stratégie qu’à Sylt par exemple. Dans les grosses vagues, le plus dur est de trouver celle avec du potentiel, celle qui ouvrira, il ne faut donc pas se précipiter sur la première grosse mémère qu’on trouve au large ! J’avais remarqué à Rio qu’on pouvait prendre la vague près d’un rocher au large dans les très grosses séries. C’est ce que j’ai pu faire parfois et ça a payé, car à cet endroit la vague déroulait bien.

AU BRÉSIL

Plus on avance dans le tableau, plus il faut pousser son niveau et donc risquer la chute. En demie finale contre Matchu Lopes, j’ai été obligé de prendre plus de risques que d’habitude pour avoir une petite chance de passer. Je me suis trompé de taille d’aile, je suis parti en 10, complèteme­nt surtoilé, je n’arrivais pas à serrer mes turns. Dans la petite finale qui a suivi, j’ai navigué en 8 contre Ribeiro et c’était parfait. Le heat a été beaucoup plus serré, pourtant il m’a battu car, à plusieurs reprises, malgré un très bon premier virage, la vague fermait rapidement.

MA PRÉPA

Je prépare mes heats avec un échauffeme­nt, j’écoute de la musique plutôt cool pour me mettre dans « ma bulle » et la change pour quelque chose qui va me donner un max d’énergie avant d’aller à l’eau. Mon équilibre il est là, me sentir détendu, concentré avec un peu de rage tout de même, car tout le monde est complèteme­nt à fond ! C’est ce

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