Un orchestre fait sonner le château
Pour la dernière date de sa tournée, l’Orchestre Symphonique des jeunes de Strasbourg a fait une halte au château Saint-Jean de Nogent-le-Rotrou.
La culture musicale est une véritable institution en terre alsacienne. Dès le plus jeune âge, l’enseignement et la pratique de cet art sont à l’oeuvre… La meilleure illustration en est l’Orchestre Symphonique des jeunes de Strasbourg, une formation de haut niveau, où se côtoient amateurs et (futurs) professionnels.
Cinquante-cinq musiciens
Pouvant rassembler jusqu’à 70 instrumentistes (de quinze à trente-cinq ans) dans les grandes occasions, l’orchestre s’est produit dans la cour du château Saint-Jean, peu avant la tombée de la nuit. La prestation en plein air devait conclure une tournée à travers le Val de Loire, alors que le groupe se trouvait encore au château de Cheverny, à la veille de leur escale percheronne !
Environ cinquante-cinq musiciens se sont ainsi installés au pied de l’édifice médiéval, avec un soleil couchant pour éclairage naturel. Dans une domination écrasante des cordes, les cuivres et leurs autres compagnons se voyaient dirigés par le maestro Gustave Winkler, percussionniste et compositeur. Le concert pouvait commencer…
La harpe d’Orégane
Au programme, des arrangements faisant une incursion dans le jazz et les bandes originales populaires, et, bien sûr quelques incontournables du répertoire classique. Copland, Sibelius, Elgar, et leur impact sur le 20e siècle ont ouvert la marche. Dans la foulée, la Valse des fleurs de Tchaïkovsky, l’Aïda de Verdi et l’Oiseau de feu de Stavinsky, sans oublier le « O mio babbino caro » de Puccini n’ont pas lassé de ravir les oreilles.
Devant un parterre d’auditeurs impressionnés par la qualité d’exécution, l’orchestre s’est ensuite lancé dans une magnifique adaptation du célèbre thème télévisé de « Tintin et Milou », avant de rendre hommage à la comédie musicale « Chicago » créée à Broadway en 1975.
C’est avec le très irlandais « Riverdance » et la « Farandole » de Bizet que le concert s’est terminé, refermant alors le périple des jeunes strasbourgeois. Une ultime expérience dont la jeune harpiste Orégane Bulou aura sans nul doute apprécié la saveur particulière, en présence de ses grands-parents percherons venus l’écouter ce soir.