Nogent s’envole avec la folie drone
En s’installant à Nogent-le-Rotrou, dans la pépinière d’entreprises So ’Work, Droneos Production veut créer une école de formation dédiée à l’univers du drone. Un outil révolutionnaire dans de nombreux domaines.
Technologies. Avec sa manette, Aymeric Keller fait penser à un adepte des jeux vidéo, d’ailleurs, - « elle ressemble à celle de la X-Box (NDLR : console de chez Microsoft) », explique le jeune entrepreneur.
Effet visuel spectaculaire
Sauf qu’il exerce une toute autre activité : celle de pilote de drone. Depuis avril 2016, avec Tiphaine Grammatico, cadreuse, il est à la tête de Droneos Production, une société spécialisée dans la prise de vues aérienne. « Nous effectuons des photos et vidéos pour tous particuliers ou professionnels souhaitant valoriser leurs projets sous un nouveau point de vue, expliquent-ils. L’effet visuel des images drones est spectaculaire et fait ressortir l’importance ainsi que l’émotion du moment ».
Promotion des JO de Paris 2024
Installés dorénavant à Nogentle-Rotrou - « depuis deux semaines dans la pépinière d’entreprises So Work » - le dernier fait d’arme des deux passionnés n’est autre que la promotion des Jeux Olympiques 2024 à Paris.
« C’était une expérience incroyable. Nous avons fait deux jours de vol les 22 et 23 juin derniers. Nous avions un partenariat avec Universal » (NDLR : multinationale française spécialisée dans la communication, aujourd’hui Vivendi).
En tout, plus de quatre heures de vidéos prises dans la capitale, à survoler avec leur drone la Tour Eiffel, la Seine, le Quai Sully… « La Police nous suivait partout, se souviennent-ils. Il y avait énormément de contraintes administratives ».
A eux deux, ils forment un binôme complémentaire et efficace. « Il n’y a pas d’amateurisme dans l’univers du drone. Beaucoup croient que ce n’est pas si difficile ». Sauf qu’on ne s’invente pas pilote du jour au lendemain… « De nombreux paramètres et subtilités sont à prendre en compte pour piloter : le vent, les obstacles, la vitesse, les trous d’air. Nous ne pouvons pas voler à plus de 150 mètres ».
Petit fils de Mamie-Mirage
L’engin est d’ailleurs immatriculé comme un avion léger. La DGAC (Direction générale de l’Aviation civile) a mis en place, en 2012, un cadre réglementaire. « Les plans de vol et démarches administratives qui représentent 60 % du travail sont très techniques ».
A la manette - « comme un joystick », un IPod est greffé pour le retour vidéo. Et à ce jeu-là, c’est Tiphaine qui gère. « Le cadrage est très important pour que les vidéos soient de bonne qualité ». Vous l’aurez compris, le drone n’est pas une chose
à prendre à la légère. « J’ai toujours été passionné par l’aéronautique, explique Aymeric Keller, grâce à ma famille. Ma grand-mère est Marie-Françoise Le Cornec, pilote de mirage et astronaute (NDLR :
surnommée Mamie-Mirage). C’est dans ce milieu-là que j’ai grandi ». Son truc, « c’est l’aspect programmation de la machine de vol ». C’est « il y a trois ou quatre ans que j’ai découvert le monde du drone professionnel ».
Utile dans de nombreux domaines
Le déclic. Le champ des possibles. « Le drone est sous-exploité. Les gens ne se rendent pas compte de tout ce qu’on peut faire. Pourtant, c’est l’avenir. Il est utile dans de nombreux domaines d’activités ».
Un exemple ? « Le géomètre. L’univers de la topographie est complètement bouleversé par l’utilisation du drone qui peut suivre l’évolution d’un chantier notamment ».
Ce sera d’ailleurs l’un des objectifs de l’école de formation (voir encart) que veut monter la petite entreprise au sein de la pépinière So’Work.
Grâce à l’accompagnement de Marc Simon, qui les aide « pour le développement commercial. Nous sommes tombés sous le charme du projet avec Sophie Marchou (responsable de So’Work) ». Une aubaine pour Aymeric Keller et Tiphaine Grammatico - qui nourrissent de réelles ambitions sur les terres nogentaises.
PRATIQUE
Pour contacter l’école de formation drone : 06.51.62.42.39 ou 06.43.06.35.65. So Work, 19 et 21 rue de Rhone à Nogent-le-Rotrou.