Une quinzaine de « Nuit debout » devant Socopa
À l’appel de l’association 269Life, une quinzaine de personnes est venue veiller, de 18 h à 5 h, dans la nuit de mardi à mercredi, devant la Socopa viandes de Cherré. Leur volonté : l’abolition totale des abattoirs.
Leur message est clair : ils veulent l’abolition totale des abattoirs. Plus personne ne mange de viande. Une vision pour le moins utopique que quinze personnes ont pourtant tenté de divulguer, mardi soir, en organisant une veillée devant l’entreprise de viandes Socopa, à Cherré.
Sophie Brière est responsable de l’événement en Sarthe.
Mais elle n’est pas dupe. « Oui c’est utopique mais j’ai envie d’y croire parce que pour moi, c’est inconcevable de tuer un animal. Quand je vais au supermarché, ce n’est pas de la viande que je vois sur les étals, je vois le veau, le cochon. »
« Un gros abattoir, bien placé »
Au total, 65 sites ont été occupés, pacifiquement, dont celui de Cherré. Sophie Brière, originaire de La Ferté-Bernard, aujourd’hui expatriée au Mans, suit 269Life libération animale, l’association organisatrice du mouvement international « Nuits debout devant les abattoirs ».
« Je défends la cause animale depuis toujours de par mon alimentation. Cela fait un moment que je me dis que j’aimerais passer à l’action. Quand j’ai vu l’appel de 269Life sur les nuits debout et que rien n’était organisé en Sarthe, je me suis proposée. J’ai choisi la Socopa parce que c’est un gros abattoir et qu’il est bien placé, bien visible, le long de la route de Paris. »
Arrêter cette souffrance animale
Toute la nuit donc, la quinzaine de personnes présente aura veillé, bougies allumées. Chaise de camping pour les uns, thermos de café mais aussi chips et autres petites douceurs à grignoter. Leur but, c’est de montrer leur désaccord avec les abattoirs. « Nous voulons que les gens se tournent vers des alternatives. On vit très bien sans viande. Il faut arrêter toute cette souffrance animale, toute cette exploitation. J’aime les animaux. Mais pas juste mon chien ou mon chat. Nous luttons contre le spécisme. Pourquoi je caresse mon chat mais pas le cochon ? »
Sophie Brière va plus loin. Elle est aujourd’hui végane. Cela signifie qu’elle exclue de son alimentation tout ce qui est d’origine animale. Mais elle adopte également un mode de vie respectueux des animaux. « Cela va plus loin que la nourriture. Cela veut dire pas de textiles ni cosmétiques avec des bases animales. » Autrement dit, plus de chaussures en cuir ni de vestes à poils de lapin ou autres. Pas de sorties au cirque ni au zoo non plus.
Une association sarthoise ?
Un mode de vie de plus en plus en vogue. « Au Mans, une cantine végétarienne et une épicerie végane vont s’ouvrir. Cela commence à arriver en Sarthe mais la protection animale est très mal représentée dans le département. »
Ce à quoi la jeune femme est bien décidée à remédier. « J’ai envie de créer une association de défense animale et de proposer d’autres actions comme cette veillée Nuit debout à Cherré. »
Seul bémol pour les personnes présentes mardi soir… L’absence d’abattage le mercredi, sur le site cherréen. « Une information que je n’avais pas », regrette l’organisatrice.