Les écoliers transformés en chefs cuisiniers avec Miske

C’est tout nouveau, c’est tout chaud, ça sort du four ! Tout au long de l’année scolaire, Miske va enchaîner les ateliers culinaires dans les écoles nogentaises. Nous étions à Jean-Macé pour les premiers.

On connaissait la Miske cheffe de stars (Soprano, Angèle,...), la Miske auteure avec ses deux livres (Comment pimper la diversification alimentaire de mon bébé, et La cuisine de Camila en collaboration avec sa fille), voici maintenant la Miske cheffe à l’école.

Samossas, soupe, ragoût...

Elle tenait à ce projet ! Pour elle, l’alimentation chez les enfants c’est sacrée. On bannit les excédents de gras et de sucre pour des recettes simples et saines. Alors les 150 élèves de l’école Jean-Macé ont remonté leurs manches ces derniers jours pour confectionner de bons petits plats. « J’ai créé des brigades comme dans Top Chef », s’amuse Miske Alhaouthou.

Pour chaque école, un thème sera imposé et la cheffe devra proposer des recettes en adéquation ! « Cette année, à Jean-Macé, ils travaillent sur l’Afrique », lance-t-elle en faisant les mains dans les samossas.

Un thème pour le moins inspirant pour la Nogentaise originaire des Comores. « Je leur ai fait découvrir mon chez moi », sourit-elle.

« Ce sont eux les artistes »

Au menu, samossas de légumes, mafé végétarien, soupe comorienne, pain local, tarte au lait, biscuit, ragoût sud-africain... « Ils ont tout fait », se satisfait-elle en préparant le buffet. Puis, ajoute, « ce sont eux les artistes », en référence à ses caterings (traiteur lors des concerts et festivals) de l’époque.

Au terme des ateliers, fière, Miske l’assure : « c’est possible que les enfants cuisinent. Ils ont adoré découper les légumes, les oignons avec des couteaux Opinel adaptés ». La cheffe a même été épatée du niveau général. « On sent que ça cuisine à la maison. Et puis, ici à Jean-Macé, il y a une mixité culturelle dingue, la cuisine africaine pour certains, c’est ce qu’ils mangent chez eux. »

Puis, d’autres ont époustouflé la professionnelle par leurs capacités. « Non, mais il y en a... Ils découpaient les oignons comme des chefs. C’est dingue ! S’ils ne font pas carrière là-dedans, c’est du gâchis. »

Les éclats de rire en « cuisine » trahissaient le bonheur que prenaient les écoliers pendant ce moment. Et les professeurs n’étaient pas en reste. Sylvie Pichard, la directrice, encourageait les élèves lorsqu’ils s’agissaient de fouetter les préparations, et s’emparaient même des ustensiles pour donner un coup de main.

« De beaux défis pour moi »

Pour clôturer ce beau moment, tous les plats étaient rassemblés sur un buffet géant qui s’est vidé à vue d’oeil... Certains en redemandaient. « C’est trop bon », entend-on ici et là. « Moi j’ai fait ça », glisse ce petit à sa camarade en pointant la soupe.

« Le buffet, c’est un peu exceptionnel pour la fin de l’année avant les fêtes. On ne fera pas ça dans chaque école », souligne Miske. Pourtant, en juin, elle reviendra à Jean-Macé, faire quelques ateliers... pour un buffet lors de la fête de l’école.

Dans les autres écoles, les défis ont déjà été lancés à la cheffe pour son inspiration. Elle devra cuisiner autour des « Jeux olympiques », de la Réunion, du goûter, et de l’Écosse avec l’atelier en anglais. « Ce sont de beaux défis pour moi aussi », rigole-t-elle.

Quelques câlins des écoliers, et Miske repartait s’occuper de son bébé... sans oublier de préparer les prochains ateliers.