L'Action Républicaine

L’asso’ de défense se rebelle : où sont passées les consultati­ons externes à l’hôpital

- • Valentin MAUDUIT

L’associatio­n de défense de l’hôpital de Saint-Calais avait organisé une mobilisati­on, mercredi 13 décembre, dans la cour de l’établissem­ent pour dénoncer la disparitio­n des consultati­ons externes. Gérard Baudry, président de l’associatio­n, était présent et bien entouré de toute sa délégation pour porter la voix des usagers de la structure de santé.

« Ils vont tout nous fermer

Une bonne soixantain­e de personnes était rassemblée pour se faire entendre et soutenir cette cause. Parmi eux des anciens salariés, des élus locaux, des Calaisiens... »C’est une dégringola­de. En 2017, nous avions 17 consultati­ons externes par jour. En 2023, nous sommes tombés à 6« , regrette le président. Parmi ces consultati­ons, la cardiologi­e, l’ophtalmolo­gie, la diabétolog­ie, la pneumologi­e, les consultati­ons mémoire... »Nous demandons leur réouvertur­e« , affirme-t-il.

Après le travail médiatique autour des urgences, voilà que l’associatio­n s’attaque à un autre problème. »Ils nous ont laissés à peu près tranquille­s sur ce dossier-là les derniers mois« , souffle Gérard.

Mais la bataille ne s’arrête pas pour autant. »Si ça continue, ils vont tout nous fermer« , scande-t-il au micro.

Une délégation avec quelques élus locaux et membres de l’associatio­n a pu pénétrer dans les locaux et interrompr­e le conseil de surveillan­ce qui se tenait au même moment. La séance a donc été suspendue.

Alors que nous étions dans la salle après avoir reçu un accord de la délégation, le président du Conseil de Surveillan­ce, Marc Mercier, et Guillaume Laurent, président du GHT 72 (Groupement Hospitalie­r de Territoire de la Sarthe) ont demandé expresséme­nt à la presse de sortir. C’est Rosalia Dupressoir, directrice déléguée à l’établissem­ent qui a pris son téléphone pour nous recontacte­r quelques jours plus tard (lire par ailleurs).

Les consultati­ons ORL rétablies

Une discussion d’une grosse quinzaine de minutes s’en est suivi entre les deux partis. »Nous en avons profité pour leur remettre une pétition de 3 930 signatures pour sauver les consultati­ons externes« , annonce Gérard Baudry.

Après cette entrevue, le président a tenu un bilan : »À propos des consultati­ons externes, ils reconnaiss­ent avoir un problème de profession­nels de santé. Mais qu’ils ne seraient pas contre s’appuyer sur des médecins du secteur privé. Nous recevrons des propositio­ns.« D’ailleurs, ce point figurait à l’ordre du jour du conseil de surveillan­ce.

Ces derniers mois, les consultati­ons ORL ont été rétablies, et alors qu’un vif espoir s’entretenai­t sur le retour d’un ophtalmo... Il a été douché. »Il a visité les installati­ons, il était prêt à venir, mais il a été retenu par le CH du Mans qui venait de perdre deux profession­nels de cette spécialité.«

»Les chiens de garde«

En parallèle de ce dossier brûlant, Gérard Baudry en a remis une couche à propos du bâtiment de gériatrie promis depuis des années... si ce n’est des décennies. »Cela fait 30 ans que ça dure. Il va être temps que ça démarre. Malheureus­ement, sur le projet envisagé, une ligne haute tension venait de s’installer. Et le plan B qui prévoyait une constructi­on au champ de foire, le terrain inondable a fait encore tout retomber.«

Si l’associatio­n consent »avoir eu une écoute attentive« , elle ne compte pas lâcher de sitôt la direction... »Nous sommes la mémoire de l’hôpital. On sait ce qui s’est dit. Les directeurs changent, mais nous sommes les chiens de garde.«

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Valentin MAUDUIT Une soixantain­e de personnes était rassemblée dans la cour de l’hôpital.

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