« Le coup de volant, ça a été de l’ordre du réflexe »
Christelle* conduit depuis plus de dix ans. Elle est amenée à sillonner les routes de la Sarthe et des départements voisins.
Sa route, justement, a croisé celle d’un chevreuil, un soir du début du mois de janvier dernier.
Il était 18 heures, la Sabolienne sortait d’un rendezvous à Evron et rentrait à Sablé-sur-Sarthe.
« Il faisait nuit, je traversais la forêt quand j’ai vu deux yeux à la sortie d’un virage », rapporte-t-elle.
Par réflexe elle a « donné un grand coup de volant à gauche ». Sa voiture a traversé la route et a glissé plusieurs mètres dans le fossé, avant de s’immobiliser entre le fossé et une petite route.
Christelle pense avoir perdu connaissance une vingtaine de minutes. « Je ne savais pas où j’étais quand j’ai ouvert les yeux. J’ai ouvert ma portière et je suis tombée dans le fossé ».
La Sabolienne n’est pas blessée. Elle appelle une collègue qu’elle venait de quitter. Sa première préoccupation : éviter le suraccident. Sa voiture est immobilisée en partie sur la route. Un agriculteur, passant par là, câble la voiture et la pousse sur le côté. Sa collègue arrive et la ramène chez elle.
La Sabolienne le sait « l’accident aurait pu être beaucoup plus grave si une voiture s’était trouvée en face à ce moment là ».
Elle sait aussi qu’il ne faut pas donner de coup de volant « mais ça a été de l’ordre du réflexe ».
Christelle a repris le volant quelques jours après l’accident, non sans appréhension.
Depuis, autant que possible, elle privilégie l’autoroute pour ne pas avoir à traverser de forêt la nuit.