Les conseils de Gwendal, instructeur : « Adapter sa vitesse et anticiper »
Gwendal Olhmann est chef instructeur au Porsche Expérience Center au Mans, sur le circuit.
De par son expérience et ses qualifications (il possède un brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport spécialité, sport automobile et une mention circuit et pilotage), l’instructeur de l’école Porsche du Mans livre quelques conseils et le comportement à adopter au volant, notamment en automne et hiver, des saisons aux journées moins longues et à la visibilité réduite.
Des conditions qui peuvent favoriser des rencontres inopinées avec des animaux sauvages, type sanglier, chevreuil ou biche, et pouvant occasionner des dégâts plus ou moins importants, tant matériels que corporels.
Adapter sa vitesse
« Le premier des conseils que je peux donner, c’est d’avoir un véhicule bien entretenu, avec des pneus toutes saisons ou hiver en bon état, car l’usure diminue la distance de freinage », commence le professionnel. « Il faut évidemment être concentré sur sa conduite, ne pas utiliser son portable et avoir une vitesse adaptée à son environnement ».
Les rencontres avec des animaux sauvages, courantes dans les zones rurales ou boisées, ne préviennent jamais. D’où l’importance de bien avoir la maitrise de son véhicule.
« Un animal qui surgit sur la route, ça ne prévient pas. Il faut être en alerte dans les zones à risque, faire preuve de vigilance en regardant plus loin que le faisceau lumineux de ses phares. On peut ainsi détecter, avec un peu d’avance, des yeux qui brillent dans la nuit », explique le chef de l’école Porsche.
Quel comportement ?
Et si la collision est malheureusement inévitable, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte pour adopter tel ou tel comportement. Et bien souvent, la décision doit être instantanée.
« Ce que je peux conseiller, c’est d’appuyer le plus fort possible sur la pédale de frein. Aujourd’hui, tous les véhicules sont dotés de l’ABS, un système qui élimine l’effet de blocage des roues lors de freinages violents. On le déclenche lorsqu’on appuie fort sur la pédale de frein et que l’on ressent des vibrations. Il faut appuyer jusqu’à l’arrêt du véhicule en gardant le volant droit. Après, tout dépendra de l’environnement, du dégagement dont on dispose de chaque côté, de la circulation derrière et devant vous. »
Manoeuvre d’évitement
Il est aussi possible d’enclencher une manoeuvre d’évitement « sans donner de grands coups de volant, en fonction de la voie sur laquelle vous êtes, et de la circulation », indique Gwendal Olhmann, qui insiste sur le fait d’avoir une conduite adaptée - celle qui vous permettra de réagir en cas d’urgence - et de faire preuve d’anticipation.
La vitesse et l’anticipation sont d’ailleurs les maîtres-mots d’une conduite sur neige ou glace maitrisée, « avec de la souplesse ».
En période hivernale, le coefficient d’adhérence d’un véhicule peut être divisé par huit ou neuf, sur de la glace, par rapport à une surface sèche.
« D’où l’importance d’adapter sa vitesse et de privilégier le frein moteur dans des conditions hivernales », conclut le chef instructeur de l’école Porsche du Mans.