L'Action Républicaine

Voiture et peinture : ses passions depuis cinquante ans

Passionné de voiture, mais aussi de peinture, André Sarrut présente ses toiles à la galerie Art Moteur de Nogent-le-Rotrou, jusqu’au 31 mars. Il expose avec Hervé Dreux, déjà venu à la galerie.

- • Mathis LAUNAY

« Au début, il nous disait qu’il n’aimait pas les galeries, mais il a aimé notre manière de travailler », présente Didier Mainnemare, propriétai­re de la galerie Art Moteur, à Nogent-le-Rotrou avec Marie Joubert, en parlant d’André Sarrut.

« André nous a connus sur Facebook et puis il est venu nous voir un dimanche, en août ». Ce dernier, qui a déjà exposé à Thiron-Gardais pour le Salon du vintage et la concentrat­ion Alpine, dévoile ses oeuvres pour la première fois dans la capitale du perche eurélien, jusqu’au 31 mars.

Son premier tableau acheté par un pilote

« La peinture ? J’ai commencé de bonne heure, sourit André. Mon père était architecte et dessinait beaucoup alors je m’y suis mis rapidement, puis je suis venu sur la peinture. » D’abord des paysages, des visages, et puis à partir des années 70, à l’armée, il se met à peindre des voitures, sa seconde passion.

Un simple passe-temps pour lui qui donnait chacun de ses tableaux... jusqu’en 1973, et la rencontre de l’ancien pilote automobile Henri Chemin. « Il courait avec une Chrysler sur le Simca Racing Team en 1973 et il m’a demandé un tableau de sa voiture, se remémore André. Je pensais le lui donner, mais il ne voulait pas l’entendre et il me l’a acheté pour 500 francs, alors que le Smic était de 700 francs ! »

Une affiche pour un Grand prix

Deux ans plus tard, en 1975, il saisit l’opportunit­é de réaliser une double page dans Échappemen­t, le magazine de référence dans les domaines de la voiture sportive et de la compétitio­n, d’hier et d’aujourd’hui. Puis en 1989 et 1990, il a été appelé par les organisate­urs du Grand prix d’Avignon Vaucluse pour réaliser les affiches des deux premières éditions. Là aussi, André voulait en faire don, avant que les organisate­urs ne lui demandent ses tarifs.

Mais peinture et véhicules anciens ne sont pas ses seules passion. L’artiste en évoque une troisième : la musique. Originaire de Dreux, il prenait des cours de musique en face de l’usine Facel-Vega, une ancienne marque française d’automobile­s de sport et de prestige. Mais il l’avoue en souriant, « j’ai toujours préféré la musique des moteurs que celle du piano ».

À la gouache, à l’huile et en noir et blanc

Après une petite pause, André a pu se remettre à la peinture depuis qu’il est en retraite et continue de peindre les voitures anciennes notamment. « Avant, chacune était spéciale, je pouvais les différenci­er à 500 mètres. Maintenant, elles se ressemblen­t toutes ».

À la gouache ou à l’huile, il compte entre « une trentaine et quarantain­e d’heures » pour chacun de ses tableaux, légèrement moins pour ceux en noir et blanc. « D’abord au crayon, puis à l’encre et je rajoute la couleur. J’aime donner du mouvement à la voiture, et de toute manière, ce n’est pas fait pour rester au garage. »

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