L'Action Républicaine

Deux médailles pour le miel des Ruchers sarthois

Premier concours : deux médailles d’argent pour les miels de Julien Hamelin. Il avait présenté deux pots au concours des Miels de France. Une belle réussite pour l’apiculteur fraîchemen­t installé à Cherré-Au sous l’es Ruchers sarthois.

- • Valentin MAUDUIT

Que ce soit pour sucrer le café, un thé, pour accompagne­r du chèvre, ou tout simplement tartiner sur du pain, le miel est dans tous les placards des foyers français. Et celui de Julien Hamelin est semble-t-il parmi les meilleurs de France.

Le 1er février, l’apiculteur, installé à Cherré (Cherré-Au) depuis 2021, a décroché deux médailles d’argent au concours des Miels de France organisé par l’Unaf (Union National des Apiculteur­s Français, ndlr) à Paris.

« Regardez on fait de la qualité »

Le premier concours pour Julien et Audrey, les gérants de « Cidrerie et Ruchers Sarthois ». « On nous dit toujours que nos miels sont bons, mais les proches ne sont pas objectifs. Alors, on a voulu se faire juger par des profession­nels. Cela permet de se situer. »

Apparemmen­t, le jury semble de l’avis des proches et des clients de l’apiculteur local. Deux médailles d’argent qui « valorisent notre travail, notre région aussi... Et puis, cela permet de dire ‘regardez, on fait de la qualité chez nous, les petits producteur­s locaux’ ».

Pour ce concours, Julien avait présenté trois miels : l’acacia, le miel de Printemps, et le miel d’été. Pour faire ce choix, avec Audrey, il s’est mis autour d’une table comme un jury. « On trouvait que notre châtaigner manquait de puissance pour un tel concours. Et le tournesol, je ne voulais pas présenter de miel de culture, pourtant, moi, c’est mon préféré. Mais c’est juste une histoire de valeurs. »

Place aux résultats. « Malheureus­ement, l’acacia a été déclassé car il n’avait pas la couleur attendue », regrette le profession­nel.

Pour les deux autres, c’est une sacrée fierté « et ce sont finalement les deux produits les plus vendus ». Il les présente. « Le miel de printemps a une sucrosité très importante, il va vraiment servir à sucrer un café, un dessert... Il y a ce côté crémeux qui plait beaucoup aussi. »

Bientôt du miel de sarrazin

Pour le miel d’été, « il a été requalifié en miel de forêt par l’organisati­on, car dedans, on ne trouve que des fleurs sauvages qui ne viennent pas de culture. Il est hyper floral, avec des notes d’épices. Très doux et pas trop sucré ».

A l’année, le couple produit entre trois tonnes et trois tonnes et demi de miel, réparties en cinq variétés (printemps, forêt, châtaigner, acacia, tournesol).

Et un sixième va s’ajouter à la liste cette année. « Nous avons trouvé un agriculteu­r qui fait du sarrazin, donc nous allons pouvoir y emmener nos ruches pour faire du miel de sarrazin », se satisfait le Sarthois.

Car Julien se revendique comme un apiculteur transhuman­t ! « Je déplace mes ruches, soit tôt le matin, soit au coucher du soleil, le soir, en fonction du calendrier de floraison. »

Grâce à ses abeilles, Julien fabrique également d’autres produits dérivés : du pain d’épices, et quelques bougies.

Ces récompense­s titillent la motivation des producteur­s locaux qui se verraient bien participer à d’autres concours avec leurs cidre et jus de pomme.

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