Ils dessinent les anneaux olympiques en 2 200 km de vélo, en passant par la Sarthe et l’Eure-et-Loir
Quelques mois avant les Jeux olympiques, deux amis ont voulu dessiner les anneaux en grand. En passant par la Sarthe et l’Eure-et-Loir à vélo, ils ont battu un record du monde.
Faire du vélo pour voyager c’est bien. Faire du vélo pour voyager et dessiner, c’est encore mieux. C’était le pari de Vincent Brémond, un cycliste de Seine-et-Marne, grand amateur des longues distances à vélo, qui s’est lancé un défi fou.
❝ Avec Guillaume Koudlansky de Lustrac, un ami avec qui j’ai fait une traversée de France à vélo, nous avions prévu de faire une boucle pour dessiner les anneaux olympiques à vélo.
VINCENT BRÉMOND, CYCLISTE AMATEUR
Dessiner à vélo, mais comment est-ce possible ? Avec les compteurs connectés, il est désormais facile de tracer des parcours et de construire des formes, en fonction de la route choisie. Quelque temps auparavant, Vincent Brémond avait lu le récit d’un père et de sa fille qui venaient de battre le record du monde de GPS Drawing (le nom exact de la discipline), avec près de 2100 km au compteur.
« On s’est dit que ce sera sympa de battre ce record. » Et en cette année de Jeux olympiques à Paris, le dessin des anneaux était tout trouvé, évidemment.
2 200 km dans le froid
« J’ai mis environ 20 heures à dessiner le parcours, pour qu’il fasse 2 200 km et que l’on ne repasse pas trop par les mêmes endroits. »
Partis fin janvier, les deux compères mettront 9 jours à réaliser les 2 200 km à travers une dizaine de départements, et au départ de Paris. Les forçats de la route sont aussi parlés par l’Orne, et par le Perche.
Arrivés par la Sarthe et Vibraye, les deux ultra-cyclistes ont contourné Thiron-Gardais pour revenir vers Chartres, avant de s’orienter vers le sud de l’Eure. Ils sont alors passés par Breteuil (Eure), Les Bauxde-Breteuil, La Ferté-en-Ouche, avant de redescendre vers Mortrée
et la forêt d’Ecouves.
De belles rencontres
« L’Orne était vraiment agréable, car c’était une région que je ne connaissais pas beaucoup. Pour le reste, ce qui est assez déstabilisant, c’est de revenir plusieurs fois dans des endroits que l’on a déjà traversés. Revoir les panneaux de commune, c’est assez frustrant pour quelqu’un comme moi qui aime aller d’un point A à un point B. »
On l’aura compris, Vincent Brémond n’en a pas pris « plein
les yeux » durant la totalité du parcours, surtout à cette période de l’année où les routes sont assez sales. Heureusement, il y a de belles rencontres.
D’autres cyclistes sont venus accompagner le duo, et les commerçants se sont montrés « très sympas avec nous »,
d’après Vincent.
Leur record du monde est donc en cours d’homologation. Mais la bonne nouvelle ne devrait désormais plus tarder. « Il faut tout de même prouver que nous avons bien effectué le parcours. Nous avons assuré le coup avec des témoignages de personnes sur le parcours, ou des lettres signées par certains commerçants », renseigne encore le cycliste, par téléphone.
Aventurier professionnel
En moyenne, ils auront roulé environ 220 km par jour. Une bonne moyenne pour un début d’année avec des journées courtes en ensoleillement. Victime d’un burn out alors qu’il travaillait dans l’aéronautique, Vincent Brémond espère désormais se lancer un nouveau défi : vivre de ses aventures.
« Je cherche actuellement des sponsors pour devenir aventurier professionnel. Je sais que ce n’est pas facile, mais je vais m’en donner les moyens, et faire le bilan après cette première année d’expérience. »
Avec un record du monde en poche, sa nouvelle vie commence plutôt bien.
❝ Ce qui m’a agréablement surpris, c’est l’arrivée dans le Parc Naturel Régional du Perche. C’était très vert, et assez vallonné. On aurait eu l’impression d’être dans les préAlpes françaises.
VINCENT BRÉMOND
❝ J’étais scout pendant quelques années. J’ai encadré des jeunes, et notamment une jeune fille que je n’avais pas revue depuis 10 ans. C’était un moment très sympathique.
VINCENT BRÉMOND