Vent de Sarthe rassemble les associations luttant contre des projets éoliens
Semur-en-Vallon a accueilli dernièrement la réunion départementale organisée par la Fédération Vent de Sarthe qui regroupe plusieurs associations confrontées à des projets de parcs éoliens.
Une trentaine de participants représentant dix-neuf associations représentées (sur les 25 actuellement déclarées) ont confronté leurs points de vue et leurs espoirs. Une volonté commune à tous : rester vigilant et motivé contre vents et marées.
Autour de la table, les avis se confrontent. Même si le combat est commun, certaines associations découvrent les difficultés de se faire entendre sur le terrain, d’autres, plus expérimentées, sont présentes pour les conseiller. C’est ensemble qu’elles trouvent la force pour engager un combat, pour beaucoup, qui durera plusieurs années. « Il y a une hétérogénéité importante parmi les associations présentes : celles qui sont expérimentées et d’autres, nouvellement créées, celles qui ont gagné leur recours contre un projet éolien et d’autres qui l’ont perdu, celles qui regroupent de nombreux adhérents et d’autres plus petites. Et bien entendu des associations avec des atouts environnementaux et patrimoniaux forts sur lesquels s’appuyer et d’autres, confrontées à des projets en plaine agricole », présentent les organisateurs.
Une hausse des projets de parc éolien
« Mais par-delà ces différences, nous avons pu faire lors de cette réunion une analyse commune des problèmes auxquelles elles sont confrontées. Nous constatons une forte accélération des projets de parcs éoliens plus particulièrement focalisés sur le nord de la Sarthe et autour de la vallée du Loir. Des situations inquiétantes qui commencent à se généraliser, à savoir, des éoliennes de plus en plus hautes et de plus en plus puissantes, des demandes d’augmentation de puissance pour des parcs autorisés, des extensions de parcs en activité ou des densifications de nouveaux projets autour de parcs existants. Mais aussi des recours contentieux systématiques par les promoteurs lorsqu’un projet est refusé par le préfet, etc. » résume les organisateurs de cette matinée placée sous le signe de la cohésion.
Une absence de démocratie
Ils témoignent de pressions de plus en plus importantes sur les communes avec la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables et en particulier la mise en place des ZADER. Leur constat est que la demande faite aux communes de définir des zones favorables ou non favorables pour recevoir des énergies renouvelables s’est traduite par une absence flagrante de démocratie (pas de réunion d’information ni de débat, questionnaires envoyés sans explication, nombre de réponses limité, etc.).
Face à cette situation, les participants ont décidé de se donner les moyens de renforcer leurs capacités d’action au niveau local mais aussi départemental, à travers la création de trois groupes de travail : élaboration d’un manifeste rassemblant leurs revendications, veille juridique et aide à l’analyse des demandes d’autorisation environnementale, et accentuation de la communication avec les outils a leur disposition et au travers des médias. « La décision a été prise d’organiser une nouvelle rencontre dès que ces commissions auront suffisamment avancé dans leur travail, pour faire le point sur les nouvelles actions à mener », assurent les organisateurs.