L'Action Républicaine

Fin de l’histoire pour le restaurant Le Perch’oir

Thibaut Pellerin et Caroline Violetti avait repris Le Perch’oir en décembre 2022. Ils ont fait le choix de quitter l’établissem­ent, ne s’acclimatan­t pas à la région.

- • Valentin MAUDUIT

Ils étaient arrivés plein d’envie. A la recherche de calme, après des expérience­s très urbaines. Mais Thibaut et Caroline ont déchanté ! « C’est trop calme ! Cela peut convenir avec des enfants... Pour nous ce n’est pas dans nos projets immédiats, alors on préfère partir. Peut-être que l’on reviendra dans dix ans », explique Caroline, la co-gérante.

« Une bonne réputation »

Elle était en salle, Thibaut, son compagnon, aux fourneaux. Ils proposaien­t une cuisine traditionn­elle réhaussée par des touches de modernité. Et d’épices, ces dernières semaines, après un voyage à La Réunion. « Cette escapade, c’était aussi un moment pour réfléchir. Ce n’est jamais facile à prendre comme décision, mais on a un poids en moins sur les épaules maintenant que c’est annoncé. »

Une annonce qui a fait de nombreux déçus parmi les clients... « On a beaucoup de coups de téléphone de gens hyper tristes. Certains s’interrogen­t sur comment ils vont faire sans ‘le meilleur resto’ du coin maintenant. » Car là encore, la qualité des plats ne semble pas à pointer du doigt. « C’est bête, nous avions vraiment une bonne réputation... » regrette Caroline.

Une localisati­on qui pose problème ?

Une clientèle fidèle... mais trop irrégulièr­e. « Il y a des week-ends, on refusait du monde, car la capacité de la salle ne permettait pas d’accueillir, et le suivant, on attendait le coup de téléphone. »

Même si le plus compliqué reste la semaine selon la restauratr­ice. « Les gens ont leurs habitudes, avec le routier, ce côté cantine avec le buffet d’entrées... Pourtant, on n’est pas bien plus chers. »

La localisati­on du restaurant semble encore avoir joué des mauvais tours... « On est sur une route si peu passagère... On ne passe pas devant par hasard, les gens viennent car ils nous connaissen­t. »

D’ailleurs, Caroline a remarqué que « depuis l’annonce, je ne sais pas si c’est un signe du destin... Mais, il y a eu un nouvel élan de gens. Malheureus­ement, c’est trop tard ».

Ils partent sur Paris

La Région ne les a pas séduits, ils n’ont pas su se faire à la quiétude percheronn­e... En plus, ils habitaient au-dessus du restaurant. « Nous étions un peu dans notre bulle. Nous avons pu nous faire quelques amis, mais ils sortent le week-end, quand nous on travaille. »

Alors, le choix a été fait de retourner à la ville, à la Capitale même. « Nous retournons sur Paris. Le logement est trouvé, pour le travail, on a déjà postulé même si la plupart des offres est pour tout de suite et que nous ne sommes pas disponible­s... Mais dans le milieu de la restaurati­on, ce n’est pas trop un souci de trouver du travail. »

Repartir sur de nouvelles expérience­s profession­nelles, c’est aussi l’occasion de retravaill­er séparément. « Tout se passait super bien, mais le soir, c’est bien de pouvoir raconter sa journée... Là, à part les infos... »

Si vous voulez profiter une dernière fois des bons petits plats du Perch’oir, il vous reste encore un mois. L’établissem­ent fermera ses portes le 20 avril.

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