Une baisse des adhérents, et des incivilités, aux Jardins
La section fertoise des jardiniers sarthoise constate une baisse du nombre d’adhérent cette année, due à de nombreux facteurs. Également une baisse des incivilités dans les jardins familiaux, même si rien n’est parfait.
De la pluie, de la pluie, et encore de la pluie... Cette année 2024 ne commence pas de la meilleure des manières pour la section fertoise des jardiniers sarthois.
« La terre est très mouillée, ça baigne, donc on attend. On ne pourra pas faire grand chose avant mai, à moins que le mois d’avril soit très sec », prévient Bernard Etave, le secrétaire de la section fertoise. « Où qu’on se lance dans la culture du riz », plaisante Gérard Gaucher, le trésorier de l’association depuis 1996. Depuis le début d’année, de nombreuses parcelles et allées ont été recouvertes par quelques centimètres d’eau.
Nombre d’adhérents en baisse...
Une situation qui n’arrange pas la situation de la section au niveau du renouvellement des cotisations de ses adhérents pour 2024, même si ce n’est pas la raison principale. Sur ses 208 parcelles en bordure de l’Huisne, en bas de l’impasse des Calots, seulement 153 sont exploitées, dont onze adhérents n’ont pas encore réglé leur cotisation malgré cinq permanences depuis le mois de janvier.
« S’ils n’ont pas réglé en avril, je leur couperai l’accès avec leur badge », prévient le trésorier, déterminé.
La section compte également 40 parcelles dans la zone des Fourneaux, sur la route de Cormes.
Il y a également les motivés du début d’année qui se démotivent au fil des mois. « Beaucoup de personnes viennent nous voir pour avoir une parcelle, mais ils ne se rendent pas compte que c’est beaucoup de temps à y consacrer », glisse le secrétaire. Alors, ces parcelles laissées à l’abandon sont entretenues par les jeunes de la MFR (Maison familiale rurale) de La FertéBernard, sur la demande de la section.
Une autre raison qui explique la baisse du nombre d’adhérents d’après les membres du bureau : « les travaux sur les bâtiments municipaux à côté, qui ont bloqué l’accès des voitures ». Aussi, la section, qui compte tout de même 235 adhérents, déplore qu’il n’y ait « pas de relève dans le jardinage ».
... tout comme les incivilités
Les jardiniers fertois font également fasse à quelques incivilités, « comme dans toutes les villes », glisse Joël Roquain, le président de la section depuis 1996. « Où est-ce qu’il n’y en a pas ? » abonde Gérard Gaucher.
Pour autant, les membres du bureau ont même l’impression d’une diminution des incivilités depuis l’installation d’une caméra à l’entrée des jardins familiaux. Ils ont également quelques caméras mobiles qu’ils déplacent régulièrement.
« Même les locataires du jardin ne savant pas où elles sont », affirme Joël Roquain. « Et puis il faut un badge pour entrer avec sa voiture », ajoute le trésorier. Mais avec quatre accès piétons, les jardins restent malgré tout très accessibles à tous.
« Parfois on nous demande si on fait un jardin partagé. Oui, bien sûr, avance le président. Nous on travaille et on entretient les jardins le jour, et certains viennent la nuit pour dégrader et voler ». Les portes de trois ou quatre cabanons (jamais les mêmes) sont forcées de temps en temps. « Une fois, il y en a même eu vingt-neuf dans la même soirée », souffle Bernard Etave. Il y aurait aussi un résident qui profite de son cabanon pour dormir dedans. « Il ne doit pas avoir chaud, et c’est quand même très humide ».
Pour ces incivilités commises, les membres du bureau ne demandent pas nécessairement une punition, mais plutôt que la gendarmerie se saisisse des images des caméras...