L'Action Républicaine

Bébé secoué : les parents mis en cause répondent

Le 23 février 2024, dans nos colonnes, a été diffusé un article intitulé : « Bébé secoué : accusée et jugée, cette ‘nounou’ clame son innocence ». La famille a souhaité répondre par l’intermédia­ire de son avocat.

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Dans l’article « Bébé secoué : accusée et jugée, cette ‘nounou’ clame son innocence », paru en page 27 de l’édition du 23 février 2024 de notre hebdomadai­re l’Action-l’Echo, Sabrina (prénom d’emprunt), ancienne assistante maternelle près de La Ferté-Bernard, se déclarait victime d’un calvaire judiciaire : elle a été condamnée d’avoir secoué un bébé dont elle avait la garde.

Flavien Guillot, avocat inscrit au Barreau d’Alençon, défend la famille mise en cause. Par l’intermédia­ire de ce dernier, les parents du bébé victime de secouement­s ont souhaité faire valoir leur droit de réponse pour rétablir la vérité.

L’histoire relatée est celle qu’a vécu la famille que j’ai défendue et dont le bébé a été victime de secouement­s par cette nourrice.

Sabrina a souligné être innocente et ne pas avoir eu de gestes violents à l’égard du bébé. Or, elle a été condamnée !

Au cours de la procédure d’enquête, Sabrina a avoué à plusieurs reprises avoir eu des gestes violents alors qu’elle était la seule personne en présence du bébé.

Sabrina a reproduit le geste de secouement­s sur une poupée devant les enquêteurs qui ont filmé.

Sur la base du dossier médical du bébé victime des secouement­s, et des éléments d’enquête, l’Expert médical a souligné qu’au regard des gestes exercés par Sabrina, cette dernière a secoué l’enfant volontaire­ment à deux reprises.

A chaque fois, le bébé âgé de 4 mois, puis de 7 mois, a connu un malaise lui provoquant le teint blanchâtre, les lèvres et les joues bleues, les yeux fermés, une respiratio­n haletante, une absence de tonus musculaire, des vomissemen­ts en jet, des hématomes sous-duraux, la rupture de veines ponts sans oublier le risque de lésion au niveau du cerveau.

Par son entrevue du 3 mars 2024, Sabrina a cherché à se réhabilite­r et a, par la même occasion, diffamé mes clients en soulignant qu’ils auraient déposé un matin leur enfant chez la nourrice comme mort, qu’ils auraient dissimulé une pathologie antérieure de leur enfant ou encore caché/détruit d’éventuelle­s preuves (pages déchirées du cahier de liaison). C’est encore une fois faux ! Mes clients ont, au travers de cette procédure judiciaire, subi la trahison d’une assistante maternelle en qui ils avaient placé leur confiance, dû supporter le poids des soupçons alors qu’ils clamaient leur innocence ainsi que le placement de leur enfant en famille d’accueil pendant trois mois.

Suite à ces dénonciati­ons calomnieus­es, mes clients se sentent salis par l’opprobre jeté par leur ancienne assistante maternelle.

Mes clients sont exempts de tout soupçon et Sabrina, quant à elle, a été condamnée par deux fois devant le Tribunal Correction­nel d’Alençon et la Cour d’Appel de Caen pour des faits de violences sur mineur, avec une interdicti­on définitive d’exercer l’activité d’assistante maternelle.

La vérité judiciaire a parlé ! Aujourd’hui, l’enfant évolue, heureuseme­nt, favorablem­ent, et la famille aspire à la quiétude.

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