Après sa mini-ferme itinérante, Nolwenn ouvre un parc de loisirs pour chiens
Depuis trois ans, Nolwenn a lancé sa ferme itinérante. A 22 ans, elle s’apprête à ouvrir un parc de loisirs pour chiens, à Beaufay. Rencontre.
Les animaux l’ont sauvée. Et ce n’est pas un vain mot. « J’étais suicidaire’ », lâche presque anodinement Nolwenn Loison. A 22 ans, celle qui est auto-entrepreneuse depuis ses 19 ans, avec sa mini-ferme itinérante, mais également son refuge, ajoute une corde à son arc. Elle va ouvrir un parc de loisirs pour chiens, début avril, à Beaufay.
« J’ai d’abord fait beaucoup de bénévolat dans les centres équestres. Tout mon monde tournait autour des chevaux. J’étais passionnée, et ça m’a sauvée. Mais il me manquait quelque chose. Un jour, dans un centre, il y avait un bouc. Je l’aimais trop. Et je me suis rendu compte qu’en fait, j’aimais tous les animaux. Alors, je me suis mise à mon compte, en avril 2022. J’avais 19 ans », rembobine Nolwenn, tout sourire.
Qui s’est ainsi mise à visiter les écoles, maisons de retraite, centres de loisirs et autres Instituts médicaux éducatifs avec sa ferme itinérante. Avant de développer une pension canine, puis une activité de pet-sitter. « Mais c’était peu rentable, et j’ai eu des soucis de santé, alors j’ai abandonné. »
Des animaux réfugiés, traumatisés
Il y a tout juste un an, en mars 2023, elle se lance pour développer un refuge. « J’ai une vingtaine d’animaux (six boucs, une chèvre, deux moutons, un poney, un âne, un mulet, deux chats, trois lapins, trois gerbilles et deux hamsters) et la moitié sont des réfugiés ou traumatisés. Mon premier bouc, par exemple, a été attaché sur un terrain pendant deux ans. Ce n’était pas une vie pour lui. J’ai une brebis aveugle, et aux pattes arquées, à qui j’ai évité l’abattoir et le mulet m’a été offert », déroule la jeune femme. Qui avoue aussi, « acheter des races spéciales, pour les présenter en animation ».
Balles, peluches, trampolines, piscine...
Mais en marge de ses prestations, c’est un tout nouveau projet qui mobilise Nolwenn en ce moment. « Je vais ouvrir un parc de jeux pour chiens », s’enthousiasme-t-elle. Avant d’énumérer : « Il y aura des cordes, des balles, des peluches, puis prochainement, des trampolines, des piscines de balles, et une vraie piscine en été. »
Lancée sur le sujet, la Belfaidienne est infatigable. « Même si je ne suis pas formée, je donnerai des conseils d’éducation, et d’alimentation aux personnes qui viendront au parc. Un parc qu’ils pourront privatiser, pour dix chiens maximum. Et pour y accéder, il y aura une première rencontre avec le chien de mes parents, qui est ultra sociable, puis une réservation. » Pour cinq euros, un chien aura accès au parc pour deux heures. Et pour dix entrées, il en coûtera 45 euros à son maître, « avec la dixième séance offerte ».
Un jour, un public, un mois, un thème
Nolwenn ne s’arrête pas là. « Il y aura un thème chaque jour. Par exemple, le lundi, une semaine sur deux, ce sera mâles, ou femelles. Le mardi, ce sera en fonction des poids, les petits, les moyens, les grands ou les géants. Le mercredi, un spécial races avec par exemple, des bergers australiens, border collie et colley en même temps. Le jeudi, une semaine sur deux, le parc sera réservé aux chiots, jusqu’à 1 an puis aux anciens et/ou handicapés. Le vendredi, le parc sera fermé. Et le samedi, ce sera pour tous les chiens, notamment pour permettre aux familles qui en ont plusieurs, de races différentes, de venir avec tous leurs chiens. »
Son rêve : une mini-ferme fixe
De thème, la jeune femme en prévoit aussi un par mois. Le premier, qui correspondra à l’ouverture, ce sera en rapport avec l’anniversaire de la ferme. « Il y aura des jeux, des peluches en formes de bouteilles de champagne », déroule Nolwenn. Qui a déjà plusieurs autres thèmes en tête. « En mai, je vais faire le recyclage, avec des jeux de récup’ comme des bouteilles en plastique, des pots de yaourts, des chaussures usées, etc. » Quand, le mois de janvier sera axé sur « Ramènes ton jouet » pour inviter chaque canidé à apporter son jouet préféré.
Mais Nolwenn précise : « C’est bien un parc de jeux, et non une pension. La présence du maître du chien est donc obligatoire pendant sa présence. »
Quant à la prochaine étape pour « Nono », ce rêve qu’elle mûrit presque secrètement, d’ici un à deux ans, c’est la création d’une mini-ferme fixe, qu’elle pourrait faire visiter...
■ Pratique : plus de renseignements sur La ferme à Nono au 06 25 29 86 58 ou à loison.nolwenn@gmail. com Site internet : www.laferme-a-nono.fr Présente sur Facebook et Instagram.