L'Action Républicaine

Double homicide : le fils de voisins, principal suspect, a avoué

Le couple de retraités retrouvé mort dans son jardin, à Combres, mercredi 10 avril a été victime d’un double homicide. Le fils de voisins a avoué à deux reprises.

- • Carine ROBINAULT

C’est leur voisine qui a donné l’alerte, mercredi 10 avril, inquiète de ne pas voir Colette Ré et Bernard Adam (lire page 4). Deux retraités ont été retrouvés morts, dans le jardin de leur petite maison de campagne, à Combres, bourgade de 560 habitants au sud-ouest de l’Eureet-Loir.

Deux jours après la macabre découverte, le fils de voisins des époux, originaire­s de SaintCloud en région parisienne, était le principal suspect de ce double homicide à l’arme blanche.

Les visages tuméfiés et enfoncés

Bernard Adam était en train de tondre sa pelouse lorsque les faits se sont déroulés, « la tondeuse ayant été retrouvée contre une haie et à l’arrêt à environ cinq mètres de monsieur » commente Frédéric Chevalier, procureur de la République de Chartres. Le corps de Colette, lui, se trouvait à une dizaine de mètres de celui de son compagnon, dans le jardin également.

« Les deux corps présentaie­nt un visage tuméfié et enfoncé. Et des plaies, probableme­nt causées par une arme blanche, étaient relevées en nombre et sur plusieurs parties des deux corps », rapporte le procureur. Qui confirme que les autopsies réalisées vendredi 12 avril révèlent que les morts résultent des plaies à l’arme blanche constatées aux jugulaires, et à la carotide.

❝ Des voisins ont affirmé que leur fils, âgé de 18 ans et demi, demeurant chez eux, sans emploi, et inconnu

des services de la justice est sorti autour de 18 heures, le 9 avril, pour courir, avec un pantalon de type blue jeans. Entre 18 h et 19 h, sa mère aurait entendu, au-dessus de bruits de tondeuse, une voix d’homme dire ‘arrêtes, arrêtes’. Son fils serait rentré plus tard et aurait nettoyé son pantalon et ses chaussures. FRÉDÉRIC CHEVALLIER,

Rentrer puis nettoyer son pantalon et ses chaussures

La compagnie de gendarme de Nogent-le-Rotrou, mais aussi les militaires de la section de recherche d’Orléans, ont rapidement mené l’enquête. Notamment dans le voisinage.

A l’arrivée des enquêteurs, le pantalon et les chaussures en question séchaient, des traces de sang étaient détectées et envoyées en analyses.

Placé en garde à vue, jeudi 11 avril, en présence de son avocat, le fils des voisins aurait, selon Frédéric Chevalier, rapidement reconnu être l’auteur de ce double homicide volontaire.

Un couteau de type couteau à huîtres

« Il a expliqué s’être disputé avec son père pour une divergence de nourriture. Il a précisé être très en colère à tel point qu’il est sorti de chez lui et, passant devant chez ses voisins, s’en être pris d’abord au monsieur puis à la dame qui sortait de chez elle pour leur donner la mort. »

L’arme serait un couteau de type couteau à huîtres, que les enquêteurs auraient retrouvé sur les indication­s du suspect.

Une fois le double homicide perpétré, l’homme est rentré chez lui, a regardé une vidéo, puis s’est couché.

Le jeune homme a vu sa garde à vue prolongée et a de nouveau été entendu par les enquêteurs pour une deuxième audition vendredi, en fin de journée. Il a alors expliqué « assez précisémen­t le déroulemen­t des faits criminels en déclarant s’en être pris d’abord au monsieur puis ensuite à la dame lorsqu’elle sortait de chez elle », souligne Frédéric Chevallier, procureur de la République du tribunal judiciaire de Chartres.

Toujours lors de cette audition, le jeune homme a assuré « vouloir tuer pour passer sa colère ».

« Les coups – multiples et importants – portés avec le couteau mais également les coups de pied, assénés notamment aux visages, correspond­aient aux constation­s médico-légales réalisées au cours des autopsies », poursuit Frédéric Chevallier.

Le parquet de Chartres a ouvert une informatio­n judiciaire pour homicides volontaire­s précédés, accompagné­s, ou suivis d’un autre crime auprès du juge d’instructio­n.

Réclusion criminelle à perpétuité

L’enquête, elle, se poursuivra pour tenter de comprendre la personnali­té du jeune homme (lire page 4), son mobile et les conditions exactes du double crime.

Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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