« Témoin assisté », l’explication de Me Yacine Guiddir, avocat au Barreau du Mans
Maître Yacine Guiddir est avocat au barreau du Mans. Il explique en quoi consiste le statut de « témoin assisté ».
Le statut de témoin assisté est souvent entouré de mystère et de confusion dans l’esprit du grand public. Pour clarifier cette notion importante dans le cadre de la procédure pénale, nous avons questionné Me Yacine Guiddir, avocat au Barreau du Mans, qui livre une explication détaillée de ce statut et de ses implications.
Dans le domaine de la justice pénale, le statut de témoin assisté occupe une place singulière, représentant un maillon crucial entre le simple témoin et le mis en examen.
La Gradation des Responsabilités
Pour comprendre en quoi consiste ce statut et comment il s’applique dans la pratique, nous avons sollicité l’expertise de Maître Yacine Guiddir, avocat au Barreau du Mans, qui nous éclaire sur cette question.
Le statut de témoin assisté repose sur une gradation des responsabilités au sein de la procédure pénale, explique Maître Guiddir.
« Lorsqu’une personne est mise en cause dans le cadre d’une affaire judiciaire, elle peut se retrouver dans différentes situations », indiquet-il. « La première étape est d’être désigné comme suspect, soit par les autorités, soit par les éléments à charge qui pèsent contre elle. »
Droits et devoirs du témoin assisté
Une fois placée sous le statut de témoin assisté, la personne bénéficie de certains droits, tout comme un mis en examen.
« Il est essentiel de comprendre que le témoin assisté jouit de droits spécifiques qui lui permettent de participer à l’instruction de l’affaire », souligne Me Guiddir. « Cela inclut l’accès au dossier, le droit de demander des actes d’enquête, ainsi que le fait d’être entendu dans le cadre de l’instruction. »
Le cas de Martine Compain
Pour illustrer concrètement le fonctionnement du statut de témoin assisté, Me Guiddir prend l’exemple fictif de Martine Compain, impliquée dans l’affaire Dany Leprince (lire cidessus).
« Madame Compain a été placée sous le statut de témoin assisté, ce qui signifie que, selon les éléments du dossier, il est vraisemblable qu’elle ait commis une infraction », explique-t-il. « Cependant, ces éléments ne sont pas suffisants pour justifier une mise en examen. »