Un salon du vin transnational
Comme tous les ans, les convives sont accueillis avec un verre vide au seuil des halles Denis-Béalet, afin de vous munir de l’instrument de dégustation des productions viticoles présentées par une bonne vingtaine de producteurs qui se serrent autour des tables du salon du vin, les 13 et 14 avril derniers.
Qu’est-ce qui motive donc la vingtaine de viticulteurs présents ? Voici par exemple la réponse de Didier Jouves qui a fait le déplacement depuis Cahors : « Je fréquente ce salon depuis une dizaine d’années maintenant. Comme dans le sud il y a beaucoup de productions vinicoles, je viens ici plus au nord, étoffer la gamme des vins structurés tels que les nôtres. Je profite aussi de ce déplacement d’une semaine pour participer à des dégustations à Tours par exemple, et visiter des clients à Rennes, Laval et au Mans. »
Mais la fidélité au rendezvous fertois tient également à ce que ce salon s’étend sur deux jours et demi, tandis que chez la plupart des autres cavistes, les dégustations ne durent qu’une journée.
L’autre particularité de ce salon est sa dimension collective, et non pas individuelle comme c’est généralement l’usage chez les autres cavistes.
Venu du Gers, Sébastien Robine, le voisin de table de Didier, opine d’autant qu’il vient pour la première fois à La Ferté présenter ses coteaux de Gascogne. Suite à la commercialisation de son produit au Cellier fertois, la cave locale, il tient à souligner que ce dernier fait partie d’un réseau de cinq caves dans la Sarthe.
« Venir à La Ferté, c’est donc rencontrer une clientèle assez considérable ainsi que quelques entreprises, d’autant que dans le grand nord-ouest de la France, nos vins ne sont pas concurrencés par une production locale. Et puis, outre la dégustation, nous proposons à cette occasion des promotions. »
Ceci ce faisant, sans bien sûr que nos viticulteurs ne se départissent de la modération qui est de mise en pareille circonstance…