L'Action Républicaine

Des particular­ités physiques que tous partagent

- ■ Associatio­n Aloïsia SCS, 2bis route Alexandre-Henrydes-Mazis, 72160 Vouvraysur-Huisne. Mail : aloisiascs@ gmail.com ; https://coffinsiri­s. fr/

Si Aloïsia et Charlie affichent une ressemblan­ce troublante, c’est que le SCS provoque chez les enfants atteints des particular­ités physiques que tous partagent : pilosité abondante implantati­on de cheveux différente, sourcils abondants, et traits du visage caractéris­tiques.

« La première fois que je suis allé chez Caroline et son mari », raconte Fabrice, « j’ai trouvé bizarre qu’ils aient une photo d’Aloïsia accrochée, mais en fait c’était Charlie. La ressemblan­ce était bluffante ! »

Parmi les autres caractéris­tiques physiques, il y a le cinquième doigt des mains et des pieds avec un ongle absent ou très petit. On note aussi des retards de développem­ent, avec des troubles du neurodével­oppement : divers troubles Dys, trouble de l’hyperactiv­ité et déficit de l’attention, troubles autistique­s mais aussi auditifs. Des troubles cardiaques, un retard du développem­ent, et des malformati­ons ORL aussi.

Pour Aloïsia, une anomalie cardiaque avait déjà été détectée, à 9 mois de grossesse. A un mois de vie, c’était une malformati­on du larynx, du pharynx et de l’intestin. Puis le retard de motricité, les problèmes d’alimentati­on, etc.

Elle a tout de même suivi un cursus scolaire en maternelle, utilisant le langage spécial « le makaton ». Avant de rejoindre l’IME de Parigné puis une classe délocalisé­e à Brettes-les-Pins. A 7 ans, elle se met à parler. Un vrai message d’espoir pour les familles nouvelleme­nt touchées par la maladie. Ce syndrome, lié à la mutation de huit gènes, est dans 70 % des cas, une mutation spontanée, sans aucun cas dans la famille, avec une prévalence de deux cas pour 10 000 naissances. Les différents symptômes et examens amènent les parents à consulter des généticien­s, qui étudient alors le génome des enfants et peuvent poser le diagnostic génétique.

Et lors des rencontres des familles, un autre petit miracle fait sourire les parents : ces enfants, si différents des autres mais si semblables entre eux, communique­nt spontanéme­nt et avec facilité ensemble. « Ils s’interconne­ctent immédiatem­ent, c’est impression­nant ! »

Si des essais ont déjà été tentés aux Pays-Bas pour réparer les protéines atteintes par la mutation, rien de concluant n’est ressorti, mais tous attendent avec espoir les prochaines études d’observatio­ns pour voir des avancées dans la compréhens­ion de cette maladie rare et orpheline. de se projeter avec l’exemple de nos enfants, leurs progrès, leur évolution. »

Une étude d’observatio­n européenne

C’est cette réactivité, cette organisati­on et cet engagement qui permettent à l’associatio­n nationale d’être retenue pour la première étude européenne d’observatio­n, avec à sa tête une chercheuse Israélienn­e. Ainsi, pendant deux à trois ans, des familles seront interrogée­s, les similitude­s scrutées, pour une meilleure connaissan­ce du SCS conduisant peut-être, tous l’espèrent, à une étude clinique avec des tests de médicament­s.

En attendant, Fabrice prépare activement les prochaines portes ouvertes de son associatio­n, le 15 juin prochain à la ferme des deux sabots à Ecorpain, avec au programme atelier sensoriel, traite des vaches, visite de la ferme, découverte du MAKATON et Koe cooning (câlins avec les vaches). Mais aussi du camping à la ferme pour les familles touchées par la maladie, avant la grande rencontre nationale de 2025.

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