Face aux promesses, les agents du service jeunesse suspendent leur préavis de grève
Après deux journées de grève, les agents du service petite enfance et jeunesse du Gesnois Bilurien ont été séduits par les annonces d’André Pigné, président de la communauté de communes.
Après deux piquets de grève devant le centre aquatique Sittellia, à Montfort-le-Gesnois, les agents du service jeunesse du Gesnois Bilurien ont décidé de suspendre leur préavis suite aux promesses faites par André Pigné, président de la communauté de communes.
Les agents avaient d’abord évoqué leur mécontentement lors d’une manifestation lundi 15 avril. Ils expliquaient alors : « Nous avons un épuisement de tous les animateurs. Le taux d’encadrement n’est pas respecté. Il y a aussi beaucoup de lenteur administrative et une absence d’harmonisation des services. En plus de cela, nous manquons de formations pour gérer certains enfants avec des difficultés lourdes… »
Nouveau logiciel
N’ayant pas pu rencontrer le président de la CDC du Gesnois Bilurien, par ailleurs maire d’Ardenay-sur-Mérize, ils avaient décidé de reconduire le mouvement, jeudi 18 avril.
Avec cette fois-ci, un rendezvous pris avec André Pigné.
Comme prévu, tous les manifestants ont pu s’expliquer avec l’élu. « C’était une bonne chose de venir échanger sur place. Plutôt que recevoir seulement une délégation dans un bureau », salue Stéphane Pommereul, secrétaire départemental FO (Forcé Ouvrière, ndlr).
Un échange de pratiquement deux heures qui s’est déroulé dans une bonne ambiance. « C’était cordial, les agents ont été très attentifs », remarque le délégué syndical.
Durant ces discussions, André Pigné s’est engagé à plusieurs reprises. « Il a annoncé mettre en place des dispositions rapidement. »
Parmi celles-ci, Stéphane détaille : « il y aura un changement de logiciel pour l’inscription des enfants au service. Actuellement, même si la limite du taux d’encadrement était atteinte, les inscriptions pouvaient se poursuivre. Dorénavant, le logiciel bloquera à un certain nombre. » Une avancée pour le service jeunesse.
Autre annonce : « les enfants dont les parents sont en retard ne seront pas remis au service jeunesse, comme c’est le cas aujourd’hui. Cela perturbe l’encadrement. C’est le maire qui viendra à l’école s’occuper des retardataires. »
Un préavis en juillet ?
Des dispositions qui, selon Stéphane Pommereul, demande juste « de prendre le temps de discuter avec l’Éducation Nationale de la règlementation ».
Si les annonces sont prometteuses pour les agents, les animateurs n’en restent pas moins méfiants. « Le préavis qui courait jusqu’en juillet est suspendu. En revanche, si les promesses ne sont pas tenues, les agents redéposeront un préavis en juillet. Afin d’être le plus perturbant au coeur des vacances, pendant les camps... »
André Pigné et ses équipes ont donc jusqu’à fin juin pour regagner la confiance de tout le monde et aborder la rentrée de septembre dans un climat serein.