Santé, logement et sécurité inquiètent
Mercredi 1er mai, une soixantaine de personnes a manifesté, à La Ferté-Bernard. Au coeur de leur préoccupation : l’avenir de l’hôpital Paul-Chapron.
Malgré un crachin plus ou moins ténu ce mercredi 1ᵉᵉ mai, une soixantaine de personnes s’est rassemblée au parking de l’hôpital Paul-Chapron de La Ferté-Bernard, point de départ du défilé traditionnel de la fête du travail.
Parmi ce groupe d’irréductibles, figuraient une employée de l’hôpital prénommée Alexandra, le secrétaire de la section retraités de l’union CGT locale, Louis Blin, une habitante de l’immeuble du quartier EtienneJodelle, récemment ravagé par un incendie, Elhya, ainsi que Valérie, qui prendra la parole sur les problèmes des services de santé.
Enfin, le conseiller prudhomme Yoann prendra la parole à propos « d’une petite victoire de nos luttes », s’agissant des congés payés dont bénéficient désormais les salariés en arrêt de travail.
Ces syndicalistes se font ainsi l’écho d’actualités, en apparence exclusivement locales : la santé, le logement, la sécurité et les conditions de travail.
Mathieu Matéos, secrétaire de l’union locale CGT, évoque « le service de médecine fermé depuis 2021 en attente de réouverture, celui des urgences fermé durant 900 jours depuis 2013, le pôle de santé Simone Weil tenu par des retraités, etc. »
Louis Blin entend compléter cette liste en invoquant « le pouvoir d’achat, la sécurité à propos des agressions au couteau qui se multiplient, la SNCF probablement en voie de privatisation, c’està-dire avec des trains privés qui vont rouler sur des rails publics, sans compter qu’ici, selon notre maire, le terme de désert médical n’est pas approprié ; c’est fort de café de le déclarer par voie de presse, sachant qu’à l’hôpital, manquent à l’appel 27 personnels, etc. Au fond, nous éprouvons les mêmes difficultés qu’à l’échelle nationale. »
Enfin, c’est la situation des 49 locataires habitant le bâtiment 6 du quartier Etienne-Jodelle, incendié le 19 avril, qui a été évoquée lesquels ont été relogés dans des hôtels. « Nous ne disposions même pas d’un micro-ondes, notamment pour servir un plat chaud à des enfants en bas-âge. Sur ma demande, il a fallu une semaine pour que cela soit mis en place ! La prise en charge a donc manqué de rapidité et de communication de la part du bailleur… » livrait Elhya.
Bref, « la fête du travail sera-t-elle désormais la fête de la précarité générale ?» s’interroge l’un des auditeurs des prises de parole qui ont clos le défilé aux abords de la médiathèque…