Des acheteurs et vendeurs de motos en colère
L’enseigne Presqu’île motos, sur la zone Pornichet Atlantique, avait comme activité la vente de motos neuves et d’occasion, et faisait dépôt-vente. À partir du printemps semble-t-il, la machine s’est sérieusement grippée. Le gérant « a vendu des motos sans prévenir les vendeurs à des prix inférieurs à ce qui était convenu. À certains acheteurs, il a fait croire à la vente en encaissant leurs chèques ou virements mais il ne leur a pas livré les motos. D’autres ont pu les avoir mais n’ont pas pu faire la nouvelle carte grise vu qu’il n’y a eu aucun papier de vente signé de la main des vendeurs », égrène l’une des victimes présumées qui, avec d’autres, suite à la fermeture définitive courant juin du magasin, a créé un groupe sur Facebook (1) pour échanger des informations et se faire entendre. Et les noms d’oiseaux à l’encontre du gérant volent…
Sur le plan de la procédure, la liquidation judiciaire de Presqu’île motos est désormais prononcée. Et dès jeudi matin, le mandataire judiciaire s’est rendu sur place pour la restitution des motos se trouvant encore dans les locaux de la société. À cette occasion, il a fait savoir qu’en l’état actuel 39 personnes s’estimaient lésées et que le préjudice se montait à environ 200 000 €. Une dizaine de propriétaires ont pu ensuite retrouver leur bien. La procédure continue. Et parallèlement une enquête de police est en cours. « Le dossier est suivi par le Parquet. Mais pour l’instant, il s’agit seulement d’une affaire de droit commercial, pas de droit pénal », indique le commissariat de La Baule.
(1) Jeudi, en milieu de journée, le groupe « Victimes presqu’île moto » comptait plus de 130 membres.