L’espace scénographique divise les élus
Lors du conseil communautaire, la création d’une nouvelle autorisation de programme concernant Loirestua situé à Cordemais a fait l’objet d’un long débat.
Loirestua est un projet à destination du grand public. L’objectif est le développement et la structuration de l’offre touristique sur l’estuaire de la Loire. Le concept se fonde sur une double articulation : un lieu de visite avec un espace scénographique Loirestua situé au port de Cordemais et une plateforme de découverte de l’estuaire de la Loire avec catalogue de prestations touristiques et culturelles à forte valeur ajoutée (hébergements insolites, phototours, circuits thématiques, etc.). Le coût de ce projet est de 11 415 800 €. Et dans les études préalables qui ont été faites, il a été reconnu que son fonctionnement serait déficitaire de 400 000 € par an. Bertrand Herréro rappelait le devenir de la Centrale EDF de Cordemais avec chiffre à l’appui : « Si maintenant tout va bien, lorsque les tranches seront arrêtées, on peut arriver à 1 million de déficit. On peut arrêter quelque chose en cours, il est encore temps. » Et de poser la question : « Comment continuer sans pénaliser la population alors qu’on sait déjà que ce projet sera déficitaire ? » Martine Gallerand, élue de Campbon, poursuit : « Comment, Monsieur le président, pouvez-vous être rassembleur comme vous nous l’avez promis lorsque vous avez été élu. Une majorité des ex-élus de la CCLS se pose des questions. Ce n’est pas remettre en cause votre projet, mais on voudrait comprendre ce dossier avant de passer au vote. »
Jean-claude Bonhomme, élu de La Chapelle-launay, a demandé que ce point soit étudié pour en comprendre les avantages et les inconvénients. Le président, Rémy Nicoleau, s’est voulu rassurant : « Le marché est engagé. La centrale électrique, je veux bien, mais il existe sur notre territoire une pépite économique exceptionnelle. De plus, ce projet ne doit pas pénaliser les services à la population. Je rappelle que c’est un projet de développement économique et il faut être optimiste. Des partenaires sont aussi à rechercher. »
Sur la demande de Bertrand Herréro, le vote pour valider cette autorisation de programme a eu lieu à bulletin secret. Résultats : 20 pour, 12 contre, trois blancs et un nul.