Une dynamique locale pour les cabanes sur la plage
Sous l’impulsion de la menuiserie Le Floc’h, basée à Beslon, les entreprises locales s’unissent pour la construction des cabanes démontables sur la plage.
Les murs se montent petit à petit. Il ne faut pas plus d’une semaine de chantiers pour que la structure soit terminée. Sur la plage de Pornichet, poussent ainsi actuellement plusieurs cabanes en bois, qui remplacent les anciens établissements. Made in Presqu’île.
Rappelons le contexte. Une mauvaise nouvelle. Le décret Plage, datant de 2006 mais applicable dès cet été à Pornichet, interdit les établissements en dur sur le sable. Tout devait être rasé pour laisser place à des structures démontables. Ce qui a été fait en début d’année, devant des professionnels atterrés. De nouvelles concessions ont été accordées, pour neuf restaurants, trois écoles de voile et six clubs pour enfants.
Des structures démontables, sans fondation
Comment réussir à trouver la structure idéale, démontable ? C’est la question posée par plusieurs exploitants à Jean-clair le Floc’h. L’ancien skipper tient aujourd’hui une menuiserie dans la zone de Beslon, mais a gardé de nombreux contacts dans le nautisme. « Je me suis mis en relation avec Chelet Bois à Guérande pour travailler sur ces projets, explique-t-il. De fil en aiguille, on a créé une vraie dynamique locale ».
L’objectif : que la Presqu’île profite finalement de ce nouveau marché. « Entre les menuiseries du coin, on se connaît et on s’entend très bien ».
De grandes vis pour fondations
Restait à monter des projets solides. Car les contraintes restent fortes : un démontage facile, un prix raisonnable, un minimum d’entretien mais une résistance au climat « bord de plage »… Le travail a été lancé dès octobre dernier. « Avec Chelet Bois, on a trouvé une solution avec des grandes vis longues d’1,20 m, que l’on plante dans le sable et qui servent de fondations. Cela permet à l’exploitant de démonter tout seul sa structure ». Le bois est imputrescible et ne nécessite pas d’entretien.
Pour l’instant, la menuiserie travaille sur quatre projets, dont une école de voile et un club de plage. Pas pour l’instant de restaurants, qui nécessitent d’autres équipements de mise en norme, mais Jean-clair Le Floc’h ne se ferme pas la porte. Il ouvre surtout celle de La Baule, dont les professionnels bénéficient d’un an de délai. Mais qui doivent déjà se préparer.