Cap Soleil cherche des toits pour étendre son rayon
L’association est toujours en quête de toits pour installer des panneaux photovoltaïques et se rapproche de Cowatt, une coopérative citoyenne d’énergie solaire.
Les beaux jours pointant le bout de leur nez, Cap Soleil darde de nouveau ses rayons sur la Presqu’île guérandaise. Depuis sa création en juin 2016, l’association nichée dans la cité médiévale n’est pas restée les bras croisés. Alors, quoi de neuf sous le soleil ? « Nous sommes toujours à la recherche de toits pour installer des panneaux photovoltaïques », lance de go Gwendal Révault, membre du comité de pilotage (*).
Les retours des collectivités, mais aussi des entreprises privées sont pour le moment plutôt timides. « On a démarché toutes les communes de Cap Atlantique et l’intercommunalité. Guérande, Saint-lyphard se sont montrées intéressées, Herbignac peut-être aussi. Quand la première va sauter le pas, les autres vont entrer dans le jeu ».
« Seulement 6 % de l’énergie consommée est produite dans la région »
La municipalité lyphardaise tient la corde puisqu’elle envisage de poser environ 400 m2 de panneaux solaires sur la toiture de la salle de sports. De son côté, Cap Atlantique devrait dévoiler ce mois-ci les résultats de son inventaire sur les surfaces des toits publics.
En parallèle, An Ti Nevez, l’association pour la promotion de nouvelles formes d’habitat sur Guérande, souhaite mettre la (future) toiture de son projet d’habitat groupé (10 logements) à Maison neuve à disposition. Entre 200 et 250 m2 de panneaux, orientés plein sud, pourraient être installés lors de la livraison des logements au printemps 2018. « Cela représente un budget de 50 000 à 55 000 €. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de réunir plus d’un tiers de la somme », reprend Gwendal Révault.
Revendre sur le réseau local
Précision utile : l’objectif n’est pas de produire de l’électricité destinée à l’autoconsommation, mais de la revendre sur le réseau local. C’est là que Cowatt rentre en scène. Pour mener à bien ses projets, Cap Soleil a noué un partenariat avec cette coopérative citoyenne d’énergie solaire qui va voir le jour en mai à Nantes.
Son but : fédérer des particuliers, des entreprises ou des collectivités qui souhaitent lancer l’installation de centrales photovoltaïques sur les toits. Son champ d’action : toute la région. « Aujourd’hui, les Pays de la Loire ne produisent que 6 % de l’énergie consommée (avec la centrale de Cordemais, NDLR). 94 % est importé depuis d’autres régions françaises et surtout depuis l’étranger, signale Michel Coquard, autre membre de Cap Soleil. On consomme beaucoup, ce serait bien de produire aussi ».
Cowatt apportera à l’association son expertise technique, prendra en charge les démarches administratives et juridiques et s’occupera de l’installation et de la maintenance de la centrale photovoltaïque. En deux mots, Cap Soleil déniche, Cowatt réalise.
Cherche investisseurs
L’association guérandaise recherche des hébergeurs, mais aussi des investisseurs. À partir de juin, tout citoyen pourra devenir coopérateur de Cap Soleil en achetant des parts sociales de Cowatt (à partir de 100 €) pour financer les installations et recevra chaque année en retour une rémunération (modeste) distribuée par la coopérative en fonction des bénéfices sur la revente d’énergie.
L’association Cap Soleil tiendra un stand lors de la Journée douce (carrefour des Quatre routes), ce dimanche 9 avril, pour expliquer son projet.
(*) Pas de bureau, ni de conseil d’administration. Cap Soleil est géré par un comité de pilotage constitué de six personnes ; les autres membres (une quarantaine) constituant le collectif d’animation