Jusqu’où ira la Saint-aubin ?
Après avoir infligé une gifle à la Chapelle-des-marais, Guérande, plein d’envie et de fougue, s’est facilement imposé face à la réserve de Challans (3-0), dimanche.
La cuisse gauche douloureuse et la démarche boitillante après un coup reçu à la 84e, Benoît Audrain, technicien guérandais et patron de la défense, lâche une phrase pleine d’enthousiasme : « On se donne le droit de rêver ».
Une fois de plus, les Guérandais ont le sourire triomphant lors du coup de sifflet final. Une fois de plus, les joueurs quittent le terrain en adressant uns par uns, une tape amicale remplie de fierté à leur coach. Une fois de plus dans les vestiaires, on entend à travers ce chahut, François Métayer taper ses protègetibias l’un contre l’autre, avant d’entonner ce cri de guerre si folâtre. Car une fois de plus, Guérande l’a emporté. La cinquième fois sur ses sept derniers matchs.
« On se donne le droit de rêver »
Alors que quelques cadres tels que Fabrice Glet, Damien Jaffré et Alexandre Volard avaient été laissés à disposition de l’équipe réserve, candidate à l’ascension en D1, la Saint-aubin aurait pu se faire peur. Les 10 premières minutes ont témoigné non pas de fébrilité défensive, mais de fautes d’inattention.
Et même si la titularisation de Benoît Audrain a apporté beaucoup de sérénité en défense, Challans aurait pu ouvrir le score à de multiples reprises en première mi-temps (10e, 23e, 24e). Puis, comme une réaction immédiate soulevée par les coups de gueule du coach guérandais, les joueurs ont soudainement retrouvé toutes leurs qualités.
Les maintes percussions de Jonathan Lebrun, décisif contre la Baule et auteur d’un doublé face au FCCM, ont donné du fil à retordre au défenseur latéral droit challandais. À la 45e minute, l’ailier jaune et noir profite d’une ouverture lumineuse de Jean-phillipe Caillard pour propulser le ballon sous la barre transversale du portier adverse (1-0).
Toujours plus
Au retour des vestiaires, l’équipe vendéenne semble être à bout physiquement. Heureusement, car à la 65e , Guérande se retrouve momentanément en infériorité numérique suite au carton blanc écopé par Julian Héligon, son latéral gauche. Mais les Guérandais continuent d’imposer leur rythme.
Après 82 minutes de jeu, Jérémy Ollivaud récupère un ballon à la suite d’un coup-franc. Plein de sang-froid, il trompe le gardien d’une frappe croisée (2-0). À Jean Ménager, l’art du démarquage de Jonathan Lebrun est souvent loué, tout comme son sang-froid face aux cages. L’ailier gauche scelle le score, d’un service parfait de Nicolas Ollivaud (3-0).
La seule chose qui viendra entacher ce succès restera la sortie sur blessure de l’entraîneur guérandais, incertain pour la fin de la saison. « On a 5 points de plus que l’année dernière au même nombre de matchs. Sur la phase retour, on est premier du championnat. C’est très satisfaisant », explique Benoît Audrain. Cette victoire rend un bel hommage au regretté Célestin Perroneau, un des plus passionnés et fidèles supporters du club, décédé il y a quelques jours.
Après trois semaines de trêve, la Saint-aubin se déplacera à La Chaize-le-vicomte le 23 avril.