Vaccination obligatoire : la ministre demande le soutien des médecins
Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a annoncé le 31 août l’entrée en vigueur à partir du 1er janvier de la mesure qui rend obligatoires 11 vaccins pour les enfants. En plus de ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (le fameux DTP), vont s’ajouter ceux contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C.
« J’ai besoin de vous pour convaincre »
« Nous ne pouvons pas accepter que des enfants et des adolescents meurent alors qu’il existe un vaccin susceptible de les protéger », justifie Agnès Buzyn. Un message qu’elle a de nouveau martelé vendredi 1er septembre au congrès des médecins libéraux qui se tenait à Atlantia à La Baule. « J’ai besoin de vous pour convaincre et expliquer et nous vous donnerons les outils pour le faire », a déclaré la ministre de la santé devant un parterre de 200 professionnels. Et elle n’a pas tardé à recevoir des retours positifs. Comme celui de Jean-paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) :
« Je salue votre courage sur la vaccination obligatoire. Car c’est aujourd’hui un problème de santé publique majeure dans notre pays. Je crois pouvoir dire que vous pouvez compter sur les médecins de terrain pour accompagner les Français afin qu’ils adhèrent massivement à ce vaste défi que nous sommes prêts à relever avec vous ». Jean-louis Bensoussan de MG France a également félicité la ministre pour sa décision.
Maintenant, il va falloir convaincre… Les Français sont en effet de plus en plus méfiants. D’après une enquête publiée en octobre 2016, seulement 69 % des personnes interrogées disaient faire confiance à la vaccination, proportion la plus basse depuis 2012. Les opposants si ce n’est à la vaccination tout au moins à la survaccination mettent en avant la dangerosité supposée de certains vaccins (notamment en raison d’adjuvants comme l’aluminium). Ils accusent les laboratoires de privilégier la rentabilité à la santé des enfants. Parmi ceux qui mènent la fronde, le professeur Henri Joyeux qui a écrit dernièrement à la ministre, en rappelant que lorsqu’il était disponible en pharmacie, le prix de vente du vaccin DTP s’élevait à 7 € environ.
L’ombre des laboratoires ?
« Depuis 2008, par souci de rentabilité, les fabricants ont décidé de ne plus fabriquer le DTP. Ils ont prétexté des ruptures de stock qui se prolongent depuis neuf ans. Ils ont incorporé le DTP dans des vaccins polyvalents qui contiennent les vaccins contre six maladies (DTP, coqueluche, hemophilus inflenzae et Hépatite B) et des sels d’aluminium. Le vaccin DTP n’étant plus disponible, les médecins n’ont plus d’autre choix que de prescrire les vaccins polyvalents contenant le DTP, beaucoup plus coûteux, avec un prix de vente s’élèvant à 40 € environ », explique le médecin de Montpellier qui était venu à La Baule fin 2016.
« Devant les réactions du grand public et l’arrêt du Conseil d’état du 8 février 2017, les laboratoires fabricants ont été mis en demeure de remettre le vaccin DTP sur le marché à partir du 9 août dernier. Pour échapper à cette obligation et maintenir leurs profits, ils n’avaient plus désormais qu’une solution : rendre tous les vaccins polyvalents existant sur le marché obligatoires, et, tant qu’à faire, rendre 11 vaccinations obligatoires. Ce qui fera un coût total de 146 €. En comparant ces 146 € aux 7 € du DTP, on comprend aisément les raisons financières qui ont conduit les fabricants de vaccins à faire imposer ces 11 nouvelles obligations vaccinales », conclut Henri Joyeux.
La Départementale 192 est la route, à la frontière de Guérande et de La Baule, qui mène du rond-point du Mcdonald’s jusqu’au stade d’équitation François André. Très fréquentée par les cyclistes l’été, elle se trouve sur le tracé de l’itinéraire Vélocéan et dispose de pistes sécurisées, séparées de la chaussée. Sauf sur le petit segment qui passe sous le pont ferroviaire, les voies étant trop étroites.
Le Conseil départemental, gestionnaire, va expérimenter sur cette portion un nouvel aménagement : une chaussée à voie centrale banalisée. Concrètement, deux pistes cyclables sont matérialisées sur les côtés.
La chaussée centrale étant trop étroite pour deux voitures, celles-ci peuvent déborder en cas d’absence de vélos. Sinon, l’une des deux doit se déporter.