L’Écho de la Presqu’île (SN)

L’ADN du cambrioleu­r sur un pistolet de collection

- Julien Bouliou

« Quand on arrive chez soi, que l’on retrouve tout sens dessus dessous, c’est très traumatisa­nt. Maintenant, dès que je quitte ma maison, il y a une appréhensi­on. »

Ce retraité de Donges est venu au tribunal évoquer son expérience de victime de cambriolag­e. Le fait de se sentir désormais « en insécurité chez soi », le préjudice, plus moral que financier. Le butin : de l’argent liquide et surtout les bijoux de sa femme, d’une grande valeur sentimenta­le.

Le vol par effraction avait été commis en août 2016. Les relevés effectués sur les lieux par les services techniques de la gendarmeri­e, notamment une empreinte sur un pistolet de collection, ont permis d’identifier un Nazairien de 25 ans, habitué des petits larcins. Il purge actuelleme­nt une peine de prison et a été jugé par visio-conférence, faute d’escorte disponible pour le transporte­r à Saint-nazaire.

« Je ne comprends pas pourquoi»

L’audience a été marquée par des problèmes techniques, les propos du prévenu étant régulièrem­ent inaudibles. « C’est déplorable », s’agace le président Alain Kerhoas, « à la limite de renvoyer l’affaire ».

Sur le fond, L’homme nie être l’auteur des faits. Son ADN retrouvé : « je ne comprends pas pourquoi il se trouvait là ».

« C’est un peu court comme explicatio­n. Le pistolet n’a jamais bougé de la maison, la victime et l’accusé ne se connaissen­t pas. La seule explicatio­n, c’est qu’il a participé au cambriolag­e », argumente la procureure Michèle Pierson, qui réclame 18 mois de prison, dont six avec sursis.

L’avocate de la défense Floriane Houdoux tente d’instaurer le doute en pointant « une empreinte génétique partielle, dégradée, de faible qualité ».

Le Nazairien a été condamné à un an de prison, dont quatre mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve.

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